22ème Festival Don Quijote
Comme chaque année, le Festival Don Quijote, [...]
Le temps d’un week-end théâtral, la Ferme du Buisson accueille des œuvres d’artistes trentenaires arrimées à leur temps. Avec Cédric Orain, Julie Bérès, le collectif In Vitro, Mikaël Serre et Frédéric Sonntag.
Ce mois de novembre est décidément très riche dans sa programmation théâtrale. La Ferme du Buisson propose le temps d’un week-end de mettre en lumière des auteurs et metteurs en scène trentenaires dont on a déjà pu admirer le talent, des artistes aux prises avec leur temps qui interrogent le monde et l’homme à travers la scène. Leur temps : celui de la chute du Mur et de la destruction des Twin Towers, celui de Révolutions arabes phagocytées par la conquête jihadiste, celui de la crise et de responsables politiques décevants, etc. Le théâtre produit du sens dans sa mise en scène même de l’absurde : heureusement que les artistes ont du courage ! Cédric Orain s’empare de Macbeth et ausculte les peurs qui nous hantent dans The Scottish Play, distillant une épouvante de fête foraine.
Frottements entre réel et fiction
Julie Bérès crée L’Or avec le faire, avec trois interprètes musclés et un percussionniste, où elle questionne le retour à la terre, entre néo-ruraux et ruraux de souche. Julie Deliquet avec le collectif In Vitro clôt une trilogie sur la génération de 68 avec Nous sommes seuls maintenant, disséquant une réunion avec famille et amis. En trois plans-séquences, Frédéric Sonntag démultiplie la figure hitchcockienne de George Kaplan (héros de La Mort aux Trousses), transposant l’intrigue au sein de diverses sphères politiques ou artistiques, multipliant les frottements entre réel et fiction. Avec sept comédiens et un vidéaste, Mikaël Serre installe Les Enfants du Soleil de Gorki dans un pays du Sud. A travers les fractures entre l’élite progressiste et le peuple de la rue, il met notamment en perspective les printemps arabes. Des œuvres qui ouvrent la réflexion…
Agnès Santi
Comme chaque année, le Festival Don Quijote, [...]