Tinariwen, dans un blues du désert
Pour son nouvel album, Tinariwen, [...]
Depuis 1997, ce festival créé par la Maison des Cultures du Monde permet à la diversité à l’œuvre de s’exprimer et de réfléchir une autre vision d’un futur à réenchanter.
« Scène ouverte aux peuples et civilisations du monde contemporain et à leurs formes d’expression les moins connues ou les plus rares, contribuant au dialogue, à la coopération internationale et à la défense de la diversité culturelle. » Nul doute que ce court argumentaire résume l’à-propos d’un rendez-vous qui prend désormais ses quartiers à l’été bourgeonnant, sans en changer l’enjeu : « faire découvrir grands maîtres de la tradition et jeunes artistes dans les domaines de la musique, de la danse et des performances rituelles ». Ce sera le cas, dès le 1er juin au théâtre équestre Zingaro, avec le hira gasy malgache où le chant tient une place de choix pour accompagner la danse. Le lendemain, au Théâtre de l’Alliance Française, les Kenyans de Lelele Africa donneront leur version du taarab, cette bande-son qui sur les côtes est-africaines mixe les influences des grands ensembles arabes et la culture swahilie. Après une rare représentation du Sofrat kosovar (le 3 juin aux Théâtre des Abbesses), c’est encore la danse qui est au centre de la performance de l’ensemble Garinagu Wagia, venu de Livingston, un village du Guatemala où se perpétuent les traditions de la communauté garifuna, population afro-descendante d’Amérique latine (le 3 juin au Théâtre municipal Berthelot de Montreuil). En revanche, s’il s’inspire tout autant du passé, le Namureyoung coréen vise à créer une oasis de calme au cœur de la nature. Pour ce concert gratuit (le 4 à 18h), le lieu sera un jardin, tenu pour l’heure secret.
Voix de femmes autochtones pour panser le monde
Le 5 juin, le théâtre de l’Alliance Française accueillera une soirée dédiée aux « Voix des femmes autochtones », soit une table ronde suivie d’un concert de Fatima Tabaamrant, chanteuse berbère qui perpétue l’art des troubadours. Le lendemain, place à la musique des Ouïghours, communauté maltraitée dont la fécondité artistique témoigne pourtant d’un enracinement dans les multiples courants qui l’ont traversée. Puis le 7 juin, ce sera un rituel de guérison pratiqué en Malaisie, qui conjugue musique, danse et transe de possession pour faire communier individus et collectif, tandis que le 8 le virtuose de la valiha malgache Justin Vali délivrera un récital mis en images par le dessinateur Jacek Woźniak. Après l’étonnant 4132314, un sextet qui remet en scène les musiques et chants de fileuses espagnoles afin de célébrer les valeurs d’entente d’une culture populaire (le 9), les deux dernières soirées seront l’occasion d’honorer les traditions d’une créolisation toujours à l’œuvre : le 10 juin, l’ensemble martiniquais Krey-La va battre le rappel des esprits d’Afrique avec les tambours bèlè, et le lendemain, au Parc de Saint-Cloud, Tiombô – « tiens bon » en créole mauricien – associe le maloya et le sega, deux musiques qui irriguent la Réunion comme Maurice.
Jacques Denis
et autres lieux partenaires.
Tél : 01 45 44 72 30. https://www.maisondesculturesdumonde.org/festival-de-limaginaire
Pour son nouvel album, Tinariwen, [...]
Sous la bannière du jazz, le festival [...]