La Servante de Proust d’après Céleste Albaret : témoignage exceptionnel, éclairant et touchant.
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Troisième volet du cycle Entre nous les murs, De vos yeux offre une belle et captivante transposition du voyage d’Orphée. Julien Bouffier poursuit son travail d’immersion du spectateur et scelle l’inventivité et l’originalité de sa démarche artistique.
Casques audio sans fil sur les oreilles, les spectateurs sont invités à suivre une sorte de Charon mystérieux qui les conduit jusqu’entre les murs, dans l’espace sombre et enfumé où gît le cadavre d’Allison, morte de s’être révoltée contre une reine autoritaire et brutale, tyran domestique et despote xénophobe. L’inattendu est maître : le spectateur va de surprise amusée en étonnement craintif, selon qu’on lui demande d’utiliser son Smartphone ou de détourner les yeux. On s’assied comme on peut, avec la discrétion et le respect qu’impose le trépas, et l’on se retrouve bientôt soutien autant que témoin des efforts bouleversants d’Andy, qui a traversé la faille qui sépare les vivants et les morts pour sauver Allison.
L’amour à mort
Le texte de Marie-Claude Verdier est d’une sidérante acuité sur les préoccupations, les indignations et les colères de la jeunesse que – aujourd’hui comme hier – les adultes trouvent injustifiées et délétères. Maxime Lélue (en alternance avec Enzo Oulion) et Manon Petitpretz sont d’une beauté et d’une vérité bouleversantes. Ils réussissent à signifier la force et les fragilités d’une génération que personne n’entend, sinon ceux qui, comme les y invite Julien Bouffier, feront l’effort de se concentrer sur leurs chants délicats, leur souffle palpitant, leur naïveté poignante, leurs contradictions émouvantes, leurs doutes à vouloir rester vivants dans un monde que les adultes s’obstinent à détruire, et leur inextinguible soif de justice et d’amour. Une touchante ode à la vie et à la jeunesse.
Catherine Robert
à 16h45 ; relâche les 10, 14 et 21 juillet. Tél. : 04 90 82 39 06. Durée : 1h.
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