La grande compagnie de butô, qui fêtera bientôt ses 40 ans, présente deux spectacles à la Maison de la culture du Japon à Paris.
On a souvent considéré le butô, art du trouble et du paradoxe, comme « la danse d’après-Hiroshima ». Force est de constater que le butô résonne en fait avec chaque époque, comme une surface de projection à nos peurs et nos traumatismes. La dernière création de Maro Akaji, fondateur de la compagnie Dairakudakan, est intitulée L’Homme de cendre : elle était en cours de création il y a quelques mois, quand le séisme frappa le Japon, et l’on ne peut s’empêcher d’y voir, aujourd’hui, une évocation de ce cataclysme – évocation qui est aussi un hymne à la vie, et au terreau qui naît des cendres. On pourra aussi retrouver Ikkô Tamura, que l’on a vu danser pour Josef Nadj, et qui présente une pièce de sa composition : Omamagoto, voyage initiatique et onirique.
Omamagoto, d’ Ikkô Tamura, du jeudi 17 au samedi 19 novembreHai no hito – L’homme de cendre, de Maro Akaji, du jeudi 24 au samedi 26 novembre à 20h à la Maison de la culture du Japon à Paris, 101 bis, quai Branly 75015 Paris. Tél. 01 44 37 95 95. à 20h