La plaine était bleue
Récit sonore et olfactif, le spectacle [...]
Organiste titulaire des orgues de la Collégiale Saint-Agricol et de la Basilique Notre-Dame des Doms, Luc Antonini accompagne trois concerts-lectures autour de l’œuvre de Pascal Quignard. Six autres concerts mettent en lumière le répertoire sacré pour voix et pour orgue, de Bach à Messiaen.
Après les mots de Valère Novarina l’an dernier, ce sont ceux de Pascal Quignard qui accompagnent cette année le cycle de musique sacrée du Festival d’Avignon. Trois concerts-lectures s’organisent ainsi autour de l’orgue et de textes – dont certains inédits – de l’auteur de La Haine de la musique et prolongent ainsi la présence de l’écrivain au festival après la création de La Rive dans le noir, le 8 juillet à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon. Marie Vialle, metteuse en scène de ce spectacle où elle donne la réplique à l’auteur, est la récitante du premier des concerts de musique sacrée, le 11 juillet, en la Collégiale Saint-Agricol. En exergue, cette phrase tirée du conte Le Nom sur le bout de la langue : « Le nom était sur le bout de sa langue mais elle ne parvenait pas à le retrouver. Le nom flottait autour de ses lèvres, il était tout près, elle le sentait mais elle n’arrivait pas à se saisir de lui, à le remettre dans sa bouche, à le prononcer ». Cette quête, Luc Antonini, la mène sur les orgues du lieu en une improvisation conçue en résonance au texte.
Musique et textes
Deuxième rendez-vous le lendemain (même heure, même lieu) autour des Ombres errantes (Prix Goncourt 2002), des Désarçonnés et de textes inédits (Sans aube, Vides et loyautés) lus par Pierre-Yves Chapalain : une histoire d’errance dans l’intimité des mots ponctuée par des pages de Schumann, Liszt et Mendelssohn, interprétées toujours par Luc Antonini, titulaire des orgues du lieu. Enfin, le 14 juillet, la Basilique Notre-Dame des Doms résonnera d’œuvres des Couperin, de Marin Marais et de Sainte-Colombe, que l’écrivain avait fait revivre dans Tous les matins du monde. Interprétées par Luc Antonini, la gambiste Sylvie Moquet et les sopranos Monique Zanetti et Andrea Büchel, elles accompagnent des extraits de La Leçon de musique lus par Didier Sandre. Texte et musique sont de nouveau réunis les 20 et 21 juillet à Notre-Dame des Doms avec Les Sept Paroles du Christ en croix de Haydn répondant à Si c’est un homme de Primo Levi dans une mise en scène de Serge Barbuscia, tandis que l’organiste Ferruccio Bartoletti improvisera sur le film Christus (1914) de Giulio Antamoro (19 juillet, Collégiale Saint-Didier). Notons enfin un cycle autour de motets et œuvres pour orgue de Bach avec le chœur Cum Jubilo (les 9, 10 et 17 juillet) et la venue du St Jacobs Ungdomskör de Stockholm et de l’organiste Kurt Levorsen (24 juillet, Collégiale Saint-Didier).
J.-G. Lebrun
Malaucène et Roquemaure.
Tél : 04 90 14 14 14.
Récit sonore et olfactif, le spectacle [...]