Constellations

Nick Payne, Alice Birch, Duncan MacMillan, Dennis Kelly, Rob Evans… Arnaud Anckaert et le théâtre du Prisme apprécient particulièrement le théâtre anglo-saxon et aiment le faire découvrir au public. Un théâtre de l’immédiat, à la fois percutant, subtil et décalé, qui allie très souvent des ressorts intimes et des enjeux socio-politiques. Constellations met en scène un jeune couple : Marianne, physicienne, et Roland, apiculteur, qui se rencontrent lors d’un barbecue, et vivent une relation amoureuse qui traverse les joies et les épreuves de la vie. Créée au Royal Court à Londres en 2012, puis à Broadway, la pièce a été saluée par la critique, et récompensée notamment par le prestigieux Harold Pinter Award.

Infimes variations et infinis possibles

Dans son écriture, l’auteur fait écho à la théorie scientifique des « multivers », selon laquelle une infinité de possibles coexiste simultanément. Il imagine ainsi diverses versions des mêmes scènes avec d’infimes variations, dessinant toutes sortes de futurs très différents à partir de situations initiales. Avec maîtrise et précision, Nick Payne déploie ce goût du jeu et du décalage propre à certains auteurs anglais ainsi qu’une écriture vive, dense, concrète et impeccablement tenue de bout en bout. Il entrelace les aléas d’une histoire d’amour et les lois physiques à l’œuvre dans l’univers, depuis l’atome jusqu’à l’échelle cosmique. Comme le remarque le metteur en scène Arnaud Anckaert, le dramaturge « stimule notre intelligence en questionnant de grands thèmes comme l’amour, l’infidélité, le temps, la maladie, la mort, le libre arbitre… sans oublier bien sûr les abeilles et la physique quantique. » Avec Noémie Gantier et Maxence Vandevelde pour dire la poignante fragilité des trajectoires humaines.

 Agnès Santi