Boule

Un air de titi, rejeton d’aigle croisé avec un moineau, ou de Desproges avec Sanseverino, une voix qui gouaille, une cravate pour être irréprochable malgré ce qui va suivre : Boule est là pour dire, encore plus que pour chanter. Incisif et pourtant tout en rondeur, il déroule ses récits avec des airs de ne pas y toucher, décochant des flèches empoisonnées avec une affabilité qui le met au-dessus de tout soupçon de méchanceté. Et pourtant il n’en est pas dénué. Mais c’est avec un ravissement masochiste qu’on revient se faire bouler. On l’écoute, tendrement, on danse même, tout le monde en prend pour son grade, et c’est jouissif.

Vanessa Fara