« Superstructure » de Sonia Chiambretto, mis en scène par Hubert Colas, explore une jeunesse algérienne et algéroise
A la croisée du travail d’inspiration [...]
Dirigés par Emmanuel Noblet, Marie-Sophie Ferdane et Olivier Marguerit font le portrait d’une Barbara loin des clichés : joyeuse et vivante à jamais !
Comment ce projet est-il né ?
Emmanuel Noblet : Pour les vingt ans de la mort de Barbara, une exposition avait été organisée à la Philharmonie de Paris. Clémentine Deroudille, sa commissaire, a retranscrit toutes ses interviewes dans les archives de l’INA et eu accès à une correspondance inédite avec un de ses amants. Elle en a fait un montage avec Arnaud Cathrine, qui a été lu à la Maison de la Poésie et au 104 par Marie-Sophie Ferdane, qui avait envie d’en faire plus et m’a demandé de rejoindre l’aventure. Ces entretiens racontent l’inverse du cliché de la longue dame brune mélancolique, triste et dépressive. Ils font apparaître une femme drôle, libre dans sa vie, ses attachements et surtout sa parole ! Elle parle du métier, de son exigence, des galères de ses débuts, de l’Écluse, jusqu’au succès. Elle raconte comment elle a chanté des chansons d’amour écrites par des hommes, sans s’y reconnaître vraiment, avant d’oser écrire les siennes « vécues, griffées quelque part… plus indécentes ».
Quelle scénographie avez-vous imaginée ?
E.N. : Une scénographie à l’opposé des velours noirs qui entourent habituellement celles qui chantent Barbara : l’écueil est qu’on ne peut pas rivaliser avec elle. Nous avons imaginé un studio de radio tout blanc, moderne, lumineux. Marie-Sophie Ferdane ne chante pas Barbara mais les chansons de ceux dont elle parle, et elle dit ses paroles véritables, sans l’imiter, même si elle peut lui ressembler par son phrasé rapide. C’est Olivier Marguerit qui s’approprie son univers musical et chante ses chansons, avec cette émotion particulière aux hommes qui s’en emparent sans risquer la comparaison. C’est un spectacle joyeux et généreux qui raconte le métier, la passion, l’exigence, le réglage de la hauteur du tabouret, l’accord du piano à 442, la température de la salle à 18°C, et surtout l’impérieux besoin d’être sur scène ! La générosité et la joie rendent justice à cette femme espiègle, iconoclaste et fascinante, loin du grand tombeau noir où l’enferment ses thuriféraires, oubliant ses engagements, son militantisme vital. Pour être au plus près d’elle, essayer d’émouvoir et faire rire le public.
Propos recueillis par Catherine Robert
Mardi au vendredi à 20h, samedi à 19h, dimanche à 16h ; relâche le 11 novembre. Tél. : 01 44 95 98 21. Durée : 1h15. Tournée : 7 décembre, Les Franciscaines / Deauville ; 9 décembre, Scènes du Golfe / Vannes ; du 30 mars au 5 avril et du 20 au 30 avril, Comédie de Valence ; 10 avril, Le Quai / Angers ; 11 et 12 mai 2026, Comédie de Caen.
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