Joseph Java l’interview de Lucie Gougat et Jean-Louis Baille
Questions de poésie générale. Tel est le [...]
Dada Masilo s’inspire du Sacre du Printemps et plonge dans ses racines tswanas pour crée un Sacrifice allègre puis déchirant, de toute beauté.
Dada Masilo a revisité Roméo et Juliette, Carmen, Le Lac des Cygnes ou Giselle. Elle s’empare aujourd’hui du Sacre du Printemps. Pour créer Le Sacrifice, elle s’inspire de Stravinski bien sûr mais aussi de Pina Bausch, qu’elle dit être sa chorégraphe préférée. Et elle puise dans son héritage culturel, revisitant les rites tswanas et fusionnant leurs danses à son afro-contemporain. Pas de cérémonie russe donc, ni d’aïeul, ni même la partition du génial musicien mais un rythme effréné, une fête virevoltante, puis une mise à mort déchirante.
Danseurs et musiciens fusionnent dans un rythme d’enfer
Un plateau jouant de l’épure réunit quatre musiciens (qui sont aussi les compositeurs d’une très belle partition) et dix danseurs. Après qu’une scène inaugurale a scellé les liens de la future sacrifiée (Dada Masilo elle-même) et de la chanteuse (sublime Ann Masina) les festivités font rage. Des danses rituelles à l’allégresse éminemment contagieuse s’enchaînent, les pieds martèlent le sol, les mains claquent, les corps chaloupent, les unissons sont ébouriffants, le rythme infernal. La fusion, surtout, entre musiciens et danseurs interpelle. Dans ce registre la chorégraphe sud-africaine est fascinante, qui, de son port de tête à ses mains qui s’enroulent ou à la façon dont ses pieds frappent, ressemble à la plus pétillante des bailaoras. Puis, le groupe se disloque, les corps s’électrisent, se courbent, basculent inexorablement vers l’arrière, rompent. L’heure du sacrifice, cruel, tout de blanc vêtu et symbolisé par un élégant arum est venue.
Delphine Baffour
à 22h. Relâche le jeudi. Tél. 04 90 14 14 14. Durée : 1h.
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