Attraction, une saison avec Johann Le Guillerm

Johann Le Guillerm a beau prendre la parole dans sa dernière création, Le Pas Grand Chose, il continue de dresser ses folles installations partout où on l’y convie. À Nantes en l’occurrence, où de mai 2017 à l’été 2018 Le Grand T organise de nombreux rendez-vous autour des expériences singulières menées par l’artiste depuis 15 ans. Cela grâce à un ensemble de protocoles ou « chantiers » inscrits dans le cadre d’un projet unique : « Attraction ». Dispersé dans la ville, le singulier laboratoire de Johann Le Guillerm offre l’occasion d’étonnantes promenades urbaines. Depuis mai 2017, le jardin du Musée Dobrée accueille déjà une des « architextures » imaginées par ce circassien peu conventionnel : Les Serpentants, assemblage de lames de bois tenues par leurs seuls poids et inclinaison.

Traversée utopique de Nantes

Dès le mois de novembre, l’intérieur du musée sera à son tour investi. Instruments originaux de lecture du monde, les machines-outils des Imaginographes, les véhicules-sculptures des Imperceptibles et les mille curiosités de L’Observatoire permettent de pénétrer plus avant dans la quête utopique de Johann Le Guillerm. Dans son refus du prêt-à-penser, présent aussi derrière chaque invention de son fameux spectacle Secret (Temps 2), à voir au Parc des Chantiers du 25 novembre au 19 décembre. De même que dans le participatif Aplanatarium au Château des Ducs de Bretagne du 5 décembre au 25 février, dans Le Pas Grand Chose – au Théâtre de la Fleuriaye et au Théâtre Onyx du 6 au 11 novembre – et dans les Fleurs droliques qui s’épanouiront dès le printemps au Jardin des plantes.

Anaïs Heluin