« La Vie et la mort de Jacques Chirac, roi des Français », portrait nuancé mais peu révérencieux de l’ancien Président par Léo Cohen-Paperman
Portrait nuancé mais peu révérencieux de [...]
Dans le cadre du Portrait que leur consacre la nouvelle édition du Festival d’Automne à Paris, Rabih Mroué et Lina Majdalanie reprennent Who’s afraid of representation ? au Théâtre de la Ville. Une mise en perspective du monde de l’art contemporain et de la violence qui déchire la société libanaise.
Spectacle en arabe et en français, surtitré en français, Who’s afraid of representation ?confronte des œuvres performées d’artistes des années 1960 à 1980 (appartenant au mouvement du Body Art) à la réalité accidentée, chaotique, violente d’une société libanaise en état de crise quasi permanent. Créée en 2005, cette proposition interprétée par Lina Majdalanie et Rabih Mroué est de nouveau présentée, en ce début de saison, au Théâtre de la Ville. Sur scène, les deux complices jouent à mettre en miroir la radicalité d’artistes comme Chris Burden, ORLAN, Marina Abramović ou Gina Pane, dont le travail extrême a pu aller jusqu’à remettre en cause leur intégrité physique, avec le récit d’un employé de bureau libanais, Hassan Mamoun, qui a perpétré une tuerie sur son lieu de travail, provoquant la mort d’une dizaine de personnes.
La réalité de l’art et celle d’une société qui se déchire
L’expérience dure une heure. Elle nous place face une réalité double : celle de performances artistiques qui mettent en jeu une forme de violence ; celle d’un acte meurtrier que se réapproprient une comédienne et un comédien sur un plateau de théâtre. Ce rapprochement est bien sûr provocateur. Il cherche, comme le titre du spectacle l’indique, à faire naître des réflexions profondes, inconfortables, sur les limites de l’expérience artistique et les enjeux de la représentation. Cherchant à déconstruire les regards réducteurs que l’on pose, parfois, sur les actes de violence qui secouent nos sociétés, Rabih Mroué et Lina Majdalanie brouillent, dans leurs œuvres, la frontière entre réalité et fiction. Ils nous proposent des objets à penser, entre complexité, légèreté et dérision.
Manuel Piolat Soleymat
à 19h, sauf le 28 septembre à 16h. Tél. : 01 42 74 22 77. Durée : 1h.
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