« Une ombre vorace » de l’Argentin Mariano Pensotti, récits alpinisme
Pour la création itinérante qui lui est [...]
La deuxième série de Vive le Sujet ! Tentatives réunit la comédienne, autrice et metteuse en scène Stéphanie Aflalo pour Méditation et le chorégraphe malien Tidiani N’Diaye pour Baara.
À l’occasion de la deuxième série de Vive le Sujet ! Tentatives – dont le principe est de proposer à des artistes un espace d’expérimentation – Stéphanie Aflalo enrichit sa collection de Récréations philosophiques en créant Méditation. Assise derrière une table nappée de rouge sur laquelle sont posés trois crânes humains, elle est entourée du comédien Jérôme Chaudière de la Compagnie l’Oiseau-Mouche et du performeur Grégoire Schaller. Chaudière et Schaller, lorsqu’il fait 36° bien moites dans le Jardin de la Vierge, cela prête déjà à rire. Puisant dans la philosophie, la littérature, la culture populaire ou leurs imaginations débordantes, les trois acolytes égrènent à tour de rôle des métaphores sur la mort. La mort c’est comme « la fin du voyage », « un feu rouge éternel sur la route du temps », mais aussi « la fin du dentifrice » ou « la fin d’une course sauf que le but était d’arriver le dernier ». C’est cru, farfelu, et souvent très drôle.
Le travail et ses paradoxes
Changement d’ambiance et de décor pour Baara, qui en langue bambara signifie Travail. Alors que la musicienne Clara de Asis manie coupelles cuivrées, archer et console emplie de fils électriques pour créer une mélodie pulsatile, le danseur Adonis Nebié Tauwindsida évolue lentement au sol, corps tendu à l’extrême. Le chorégraphe Tidiani N’Diaye, vêtu d’une longue robe blanche qu’il ne tarde pas à pendre à la branche d’un arbre, jette quant à lui avec précision, comme s’il les semait, des poignées de terre brune. Pendant toute la pièce ses gestes inspirés de ceux des ouvriers, des agriculteurs ou des éboueurs, sont précis, élégants, tout aussi souples que puissants. Ceux de son comparse, dont la tête ne cesse de dodeliner, sont plus convulsifs, bruts, douloureux. Baara est plaisant et très bien dansé même si son sens nous échappe quelque peu. À lire plus tard qu’il s’agit du scruter le paradoxe d’un travail qui est « pénible autant que nécessaire, asservissant autant que libérateur », on se dit que peut-être chacun des interprètes prend en charge l’une de ces deux facettes.
Delphine Baffour
à 10h30 et 18h. Tél. 04 90 14 14 14. Durée : 1h30. Captation le vendredi 12 juillet puis en replay sur la chaîne YouTube de la SACD.
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