La Terrasse

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Théâtre - Entretien

Vaterland, Le Pays du père

Vaterland, Le Pays du père - Critique sortie Théâtre Paris Théâtre de l’Aquarium

Théâtre de L’Aquarium / de Jean-Paul Wenzel / mes Cécile Backès

Publié le 14 février 2014 - N° 217

La nouvelle directrice de la Comédie de Béthune présente Vaterland, Le Pays du père de Jean-Paul Wenzel, au Théâtre de L’Aquarium. Entre « polar d’après-guerre » et « road-movie des années 1980 », une création qui pose la question des origines.

Les écritures contemporaines occupent une place centrale dans votre parcours de metteure en scène. D’où vient cette prédilection pour les textes d’aujourd’hui ?

Cécile Backès : Elle vient de très loin. Je crois que j’ai toujours eu – dès mes années d’école avec Antoine Vitez à Chaillot – le souci de contribuer à des aventures théâtrales de mon temps. Mettre en scène des textes d’auteurs vivants, aller jusqu’à initier des projets d’écriture (ndlr, comme ça a été le cas pour J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend ?, chantier de création sur la jeunesse française contemporaine), je crois que c’est pour moi une façon de créer le lien le plus direct possible entre l’écriture et la pratique du théâtre. C’est aussi, sans doute, une manière de me situer du côté de l’inédit, de la rareté…

« J’ai toujours eu le souci de contribuer à des aventures théâtrales de mon temps. »

Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre désir de vous emparer de cette pièce sur la quête des origines ?

C. B. : Son sujet, justement, ainsi que la façon dont Jean-Paul Wenzel a construit ce texte. C’est un récit à trois voix, proche de l’oratorio, à partir duquel j’ai travaillé pour dégager une quatrième voix : celle d’un narrateur. J’ai construit une sorte de puzzle, une forme chorale à travers laquelle se déploie l’histoire d’un jeune homme, Jean, qui part à la recherche de son père, un Allemand qu’il n’a jamais rencontré… Par le biais de la petite histoire, Vaterland nous fait voyager entre deux époques, les années de la seconde guerre mondiale et les années 1980, période à laquelle se situe le présent du récit.

Quel regard portez-vous sur l’écriture de Jean-Paul Wenzel ?

C. B. : C’est une écriture très sensible, truffée d’images virtuelles et sonores, des images qui ont d’ailleurs pour partie échappé à leur auteur. Il y a un très grand trait d’inconscience dans ce récit. J’ai moi-même beaucoup travaillé sur l’univers de la rêverie, du fantasme, en intégrant de la vidéo, de la musique… Vaterland constitue une matière très riche pour un metteur en scène. Ce texte possède une capacité d’évocation très forte. J’aime quand les choses ne sont pas dites, quand l’écriture laisse un espace libre pour l’imaginaire des acteurs (ndlr, Vaterland est interprété par Nathan Gabily, Cécile Gérard, Martin Kipfer, Maxime Le Gall).

Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat

A propos de l'événement

Vaterland
du jeudi 27 février 2014 au dimanche 16 mars 2014
Théâtre de l’Aquarium
La Cartoucherie, Route du Champ de manœuvre, 75012 Paris.

Du 27 février au 16 mars 2014. Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h. Durée du spectacle : 1h45. Tél. : 01 43 74 99 61. www.theatredelaquarium.com
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