JAZZ CAFÉ MONTPARNASSE : tour d’horizon

C’est l’une des plus jolies surprises de la saison musicale qui s’achève à Paris : un nouveau pôle jazz a vu le jour à l’Ouest parisien avec l’ouverture du Jazz Café Montparnasse qui décline au quotidien une excellente programmation orchestrée par la violoniste Aurore Voilqué. Le double crédo du lieu est l’accessibilité maximum aux concerts auxquels on peut assister accoudé au bar sans avoir à acquitter de droit d’entrée et la possibilité de confortables dîners-concerts de qualité, à tarifs plus que raisonnables, à partir de 39 €. Au menu des concerts quotidiens dans la vaste salle relookée de l’ex-Petit Journal Montparnasse, on retiendra prioritairement ce mois-ci : le pianiste Laurent Coulondre, Révélation Jazz aux Victoires de la Musique 2016, en trio avec Yoann Serra (batterie) et Martin Wangermée à la batterie, dans la musique groove et électrique de son excellent album « Gravity Zero » paru il y a un an et encensé par la critique (le 7 juin) ; plus sage mais pas moins brillant, dans la même configuration, le trio d’un autre pianiste français, Jérémy Bruger (le 8) ; le « cool jazz » de Barend Middelhoff qu’on désigne parfois comme le « Stan Getz hollandais » en raison de la sonorité soyeuse de son saxophone ténor, à savourer en quartet avec Pierre Christophe au piano (le 9) ; le jazz-funk épatant du Horny Tonky Experience, le groupe électrique du trompettiste Nicolas Folmer dans la plénitude de son expression, au juste point de rencontre de sa virtuosité et de sa sensibilité (le 22) ; le song-writer Mathis Haug, fils de Dylan et de Tom Waits, et son blues-rock à fleur de peau (le 26),  le hard-bop délectable du saxophoniste Gaël Horellou en quartet (le 28), et enfin le jazz manouche du Aurore Voilqué-Angelo Debarre quartet (le 29).

Jean-Luc Caradec