D’œil et d’oubli
Fort de deux premières pièces remarquées [...]
Aussi addictif que le jeu lui même, Tetris d’Erik Kaiel n’a qu’un seul défaut : celui de susciter immédiatement des vocations d’acrobate chez ses jeunes spectateurs !
Qui ne connaît pas Tetris, le jeu vidéo le plus populaire du monde, et sa petite musique aux accents russes ? Addictif en diable, le jeu n’a pas de fin : le joueur perd la partie lorsqu’un tétrimino reste bloqué en haut. Il doit donc résister le plus longtemps à la chute. Résister à la chute ? Voilà donc une règle qui pourrait aisément se transposer dans la danse, sauf lorsqu’un chorégraphe choisit précisément d’en faire la matière même de sa création. Remplaçant les blocs colorés du jeu par quatre danseurs de la compagnie Arch8, Erik Kaiel, chorégraphe autrichien encore peu connu en France, les assemble comme autant de formes géométriques pour « faire surgir l’ordre du chaos ». Ils glissent les uns sur les autres, s’emboîtent, s’alignent, s’imbriquent et forment d’invraisemblables pyramides qui défient les lois de la gravité. En matière de combinaisons humaines, l’imagination du chorégraphe semble sans limites. Mais attention à l’éboulement ! Le bel ordonnancement collectif pourrait bien se muer en désordres individuels…
Agnès Izrine
Du 11 au 20 janvier 2017. Salle Maurice Béjart. Les 11, 12, 17, 19 et 20 janvier à 10h. Les 12, 13, 14, 17, 19 et 20 à 14h30, dim. 15 à 15h45, sam. 14 à 17h30, ven. 13 à 20h45. Tél. 01 43 65 30 00. Durée 1h05. Tout public à partir de 5 ans.
Fort de deux premières pièces remarquées [...]