Après avoir partagé avec Daniel Barenboim la direction d’une intégrale des symphonies de Mahler à Vienne, Pierre Boulez dirige la Quatrième à la Salle Pleyel avec la Staatskapelle de Berlin.
Pierre Boulez – et il n’est pas le seul – voit en Mahler l’un des précurseurs des révolutions musicales du xxe siècle. Le compositeur, qui a consacré l’essentiel de sa carrière de chef d’orchestre à défendre et faire aimer la musique de son siècle, ne manque jamais l’occasion de révéler la modernité que recèlent les œuvres du génie viennois. Ce programme qu’il dirige à la tête de la Staatskapelle de Berlin (l’orchestre du Staatsoper, que dirige habituellement Daniel Barenboim) rassemble des lieder appartenant au cycle du Knaben Wunderhorn, un recueil de poésies populaires qui obséda longtemps le compositeur, et la Quatrième symphonie dont le finale puise à la même source. Dans l’une et l’autre œuvre, la soliste est Dorothea Röschmann, dont l’élégant timbre, très prisé par Nikolaus Harnoncourt dans Mozart, est tout à sa place ici.
Lundi 3 novembre à 20h à la Salle Pleyel. Tél. 01 42 56 13 13. Places : 10 à 95 €.