Parce qu’on va pas lâcher
A revoir : le duo qui a propulsé la compagnie [...]
Le chorégraphe Olivier Dubois retrouve les traces du Faune avec des danseurs africains.
« Aborder L’Après-midi d’un faune de Vaslav Nijinski comme une pièce d’auteur bien sûr mais avant tout comme une œuvre d’interprète. ». Telle était l’ambition qu’Olivier Dubois inscrivait au fronton de Faune(s) en 2008, qu’il proposait en version originale puis déclinait ensuite en trois créations, signées par Christophe Honoré, le tandem Sophie Perez-Xavier Boussiron et lui-même. « A ma première représentation, je comprends de manière instinctive qu’il me faudra transmettre, perpétuer l’espèce faune, être passeur, trans-porteur d’œuvre et de fait, rester bien éloigné des approches muséales. L’enjeu vital est de garder vivant, de « métisser », un faune pas humanitaire mais patrimoine de l’Humanité… », raconte-t-il.
Corps allégoriques
Danseur peu ordinaire, tout en insolentes rondeurs et gourmande souplesse, également chorégraphe jusqu’au-boutiste qui décèle l’humanité du corps, il récidive aujourd’hui et revient à cette œuvre qui bouscula la torpeur des conventions chorégraphiques par sa sensualité scandaleuse et son érotisme menaçant, réveillant peut-être le substrat primitif constitutif de l’être. Poussé par « l’absolue nécessité de rencontrer l’authentique et « archaïque » martèlement de la terre, le « danser » originel, le pourquoi de nos corps remuant », il est parti travailler en Afrique, d’où il revient avec six interprètes de six pays, qui perpétuent l’âme du faune.
Gwénola David
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