La dernière pièce de Raimund Hoghe offre un retour vibrant sur l’œuvre de Dominique Bagouet, dont elle se nourrit.
Le travail de Raimund Hoghe se construit sur scène par impressions, comme des touches de regard posées ça et là, des évocations qui sont parfois surgissements, parfois visions pénétrantes. Il se balade dans l’histoire de la danse en y laissant une empreinte singulière, flirtant avec Le Lac des Cygnes comme avec Le Sacre du Printemps. Si je meurs laissez le balcon ouvert ne s’éloigne pas de cette démarche, mais saisit à lui seul tout l’œuvre de Dominique Bagouet à travers une dilatation du regard sur ses pièces. Imprégnés de cet univers, les danseurs ne se livrent pas à une réinterprétation, mais plutôt à un témoignage posthume, convoquant par là même l’idée de la disparition, de la mort. Avec pudeur et sans nostalgie, ils invitent les fantômes des années 80 jusqu’à aujourd’hui, tout en laissant « le balcon ouvert » sur la vie.
Si je meurs laissez le balcon ouvert de Raimund Hoghe, du 8 au 11 décembre à 20h30 au Centre Georges Pompidou. Tél : 01 44 78
12 33.