Dan Da Dan Dog, une pièce de Rasmus Lindberg joliment maîtrisée par Pascale Daniel-Lacombe
Proposée à Poitiers dans le cadre des [...]
Après Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès et Écoutez nos défaites de Laurent Gaudé, Roland Auzet poursuit sa collaboration avec le Théâtre Prospero à Montréal avec un texte de Fabrice Melquiot, The One Dollar Story. Une quête américaine…
« Fabrice Melquiot et moi faisons route commune depuis 2009. Nous avons fait ensemble du théâtre, de l’opéra, de la poésie… Je suis donc familier de son écriture, mais lorsque je découvre The One Dollar Story lors d’une lecture au Prospero, je suis saisi par sa force et sa singularité. Mon coup de foudre est partagé par l’équipe du théâtre. On y découvre le condensé d’un vertige très personnel de l’auteur, sa fascination pour l’Amérique du Nord, pour ses écrivains et ses artistes. L’envie d’éprouver la force de ce monologue au plateau vient très vite. Comme à notre habitude avec l’équipe du Prospero, nous décidons de construire des passerelles entre France et Québec : je travaillerai avec un scénographe, un créateur vidéo et une comédienne du Québec. Cette dernière serait la formidable Sophie Desmarais, très célèbre dans son pays mais encore inconnue en France. Pas pour longtemps.
Regarder en face le rêve américain
Le Covid est arrivé, nous forçant à un premier temps de travail à distance. Les retrouvailles à Montréal, avant la création du spectacle, n’en ont été que plus fortes. Le vis-à-vis très particulier entre un metteur en scène et un interprète que suscite tout monologue nous est apparu à Sophie et moi dans toute sa particularité. Il me semble que cela se sent dans la pièce, dont l’unique personnage, une jeune femme née dans les années 80 prénommée Jodie, apprend que celui qu’elle prenait pour son père ne l’est pas. Sa quête nous pousse à regarder en face le rêve américain, qui a exercé une grande fascination en France jusqu’à une époque récente. En décrivant son effondrement à travers le questionnement identitaire de Jodie, Fabrice Melquiot dont le texte remonte environ à quatre ans est visionnaire. Il nous dit l’urgence de nous mettre face à nos amis américains pour penser le monde ».
Propos recueillis par Anaïs Heluin
du lundi au vendredi à 19h, le samedi à 16h30. Tel : 01 83 75 55 70. www.lesplateauxsauvages.fr
Proposée à Poitiers dans le cadre des [...]