« SubRosa » d’Edmond Russo et Shlomi Tuizer
Une création intense, où les secrets se [...]
Dans le cadre d’une invitation du musée Branly, Bintou Dembélé reprend le solo pour lequel elle a imaginé une danse « maronne » destinée au danseur Meech, qui questionne l’héritage colonial. La chorégraphe est également aux manettes de la programmation de deux week-ends, pour un temps partagé intitulé Queerness, les Suds autrement.
Pionnière du hip-hop en France, Bintou Dembélé interrogeait dès 2002 la notion de rite et les manières dont l’héritage colonial existe dans les corps. En 2019, elle s’est liée avec le danseur Michel Onomo, alias « Meech » (référence de la danse hip-hop en France et virtuose de la house), dans le mémorable Indes galantes, dont elle signe la chorégraphie. Après cette aventure intense, elle entame Rite de passage solo II, où elle imagine une danse imprégnée du « marronnage », terme devenu un symbole d’émancipation qui désigne la fuite des esclaves africains de leurs maîtres. Meech déploie une gestuelle libératrice sur la musique envoûtante de Charles Amblard et croise entre autres une conversation entre Anna Halprin et Alain Buffard.
Le tremblement de la créolité
La reprise de cette création s’inscrit dans le cadre de deux week-ends conçus par la chorégraphe, pensés pour accueillir et faire découvrir une autre version de la culture queer, celle venue des « Suds », minoritaires et périphériques. Rencontres, performances et spectacle vivant se croisent dans les espaces du musée, « pour prendre le temps d’évoquer la circulation de l’intime, de gestes, de langues qui se transforment et s’enrichissent dans le tremblement de la créolité. ». On retrouve, entre autres, Nadia Beugré, Lukas Avendaño et le Tom na Fazenda d’Armando Babaioff et Rodrigo Portella.
Belinda Mathieu
Le 11 et le 18 février à 18h. Tel : 01 56 61 71 72. Durée : 50 minutes.
Une création intense, où les secrets se [...]