… avec vue sur la piste
Toujours un événement, le spectacle du CNAC, [...]
Après le succès d’Henry VI, le jeune metteur en scène Thomas Jolly et les membres de sa troupe, La Piccola Familia, achèvent la première tétralogie de Shakespeare avec Richard III.
Révélé par sa version épique et bigarrée du monumental Henry VI (18 heures de spectacle dans sa forme intégrale, entractes inclus), le jeune metteur en scène et comédien de 33 ans se lance aujourd’hui dans Richard III (il endosse lui-même, au sein d’une troupe de quatorze comédiennes et comédiens, le rôle-titre de la pièce). Epilogue d’une tétralogie historique qui traverse la guerre de Cent Ans, puis la guerre des Deux-Roses, pour finir par la chute de la maison d’York et l’avènement des Tudor, la nouvelle création de Thomas Jolly interroge les fondements de la monstruosité.
La « peinture d’une société meurtrie et dévastée »
« Richard III est une conclusion, fait observer le fondateur de La Piccola Familia. Le quatrième et dernier volet d’un cycle d’horreur et de barbarie. L’ultime progression d’une inexorable marche du mal avant le rétablissement de la paix. Il ne s’agit pas seulement du magnétique et fascinant personnage : c’est davantage la peinture d’une société meurtrie et dévastée, propice à l’éclosion d’un monstre dont il est question. » A travers le prisme d’un « univers visuel très contemporain », émerge un « climat d’oppression, d’angoisse et de sophistication cohérent avec le piège tendu par Richard à ce royaume ». Entre monstruosité subie et monstruosité choisie, Richard III creuse ainsi les enjeux et les manifestations de la volonté de puissance. Et signe la fin d’une aventure théâtrale de plus de cinq années.
Manuel Piolat Soleymat
à 19h30, dimanche à 15h, relâche le lundi. Tél : 01 44 85 40 40. Durée : 4h30 avec entracte.
Toujours un événement, le spectacle du CNAC, [...]