Fleurs de Soleil de Simon Wiesenthal, un texte fort et essentiel, interprété par Thierry Lhermitte.
Porté à la scène pour la première fois en [...]
Véronique Ataly rend hommage à Olympe de Gouges en un spectacle qui mêle l’indignation et l’humour pour rappeler que la condition féminine est un combat plus encore qu’un état. Un spectacle énergique, militant et tendre.
Poing levé, au risque d’en perdre la tête : Olympe a tout osé et a payé le prix fort de son insoumission et de sa liberté. Qu’une femme ait l’audace que Danton recommandait à tous, et l’on trouve illico qu’elle en fait trop… Les hommes agitent les drapeaux à condition que les femmes les lavent, et celles qui poussent la provocation – comme Véronique Ataly en plein spectacle – jusqu’à exhiber une figurine représentant un clitoris provoquent des remous plus importants que les ricanements phallocrates sur la couleur des jupes de celles qui montent à la tribune. Leur droit d’y prendre la parole devrait pourtant être entier, puisque, comme le disait Olympe de Gouges, on leur reconnaît celui de monter à l’échafaud… Puisant dans l’histoire des femmes autant que dans ses souvenirs d’actrice, le personnage campé par Véronique Ataly alterne entre les références à la grande révolutionnaire et les anecdotes drolatiques, des débats avec sa fille néoféministe aux difficultés à convaincre les tutelles misogynes de subventionner des spectacles politiquement incorrects.
Haut les cœurs et fronts hauts
Ce spectacle n’est pas seulement un hommage à la citoyenne qui osa réclamer l’égalité pour les représentantes du deuxième sexe, il est aussi une ode à cette moitié de l’humanité que les mâles continuent de considérer bien souvent comme des natures inférieures ou des trophées décoratifs, jusqu’au moment où l’âge et la ptose les relèguent dans les oubliettes de la vie et les coulisses des théâtres. Faisant semblant d’avoir du mal à retrouver ses mots, la comédienne renoue progressivement le fil de sa propre histoire à travers les textes, les aventures et les combats de l’incorruptible Olympe. Installée sur une estrade, la comédienne se fait boxeuse amoureuse, terminant le spectacle sur une belle interprétation de la chanson d’Arthur H. Avec autant de verve que d’autodérision, avec autant d’humour que de fantaisie, Véronique Ataly passe d’agacement en agacerie, d’indignations en colères, de gifles en caresses. Loin d’être seulement l’avenir de l’homme, les femmes en sont le présent : Véronique Ataly remet les pendules à l’heure !
Catherine Robert
à 11h25, relâche les 11, 18 et 25. Tél : 04 90 16 07 50. Spectacle vu aux rendez-vous d’ailleurs à Paris. Durée : 1h.
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