C’est comme ça (si vous voulez), d’après Luigi Pirandello, mise en scène de Julia Vidit
Julia Vidit achève son cycle de spectacles [...]
Au cœur de La Courneuve comme aux quatre coins de l’Ile-de-France, c’est plus de trois semaines de jonglage qui nous attendent pour le printemps, à la gloire du moindre objet volant !
Voici enfin une édition au cours de laquelle, après deux ans de perturbations, le projet de la Maison des Jonglages dirigée par Vincent Berhault va pouvoir s’exprimer pleinement ! En témoignent les journées d’ouverture des 1er et 2 avril, où l’art et la science sont appelés à se croiser, à engager un dialogue entre chercheurs et artistes, à expérimenter d’autres façons de faire « rencontre ». Cela donne par exemple Madame Laïcité, un dialogue aux confins de la conférence et du spectacle sur la question de la laïcité avec l’Institut de Recherches et d’Etudes sur les Mondes Arabes et Musulmans (CNRS). Ou encore la venue d’un « cyborg anthropolojonglique », né de la rencontre entre Sylvain Pascal, du collectif Protocole, et Cédric Parizot, anthropologue. Difficile ensuite de choisir, pour constituer son parcours de spectateur, parmi la grosse vingtaine de programmes qui constituent cette édition. Bien sûr, on ne manquera pas les grandes stars internationales du jonglage, comme Jay Gilligan ou Wes Peden le 9 avril. Mais des projets plutôt singuliers méritent aussi qu’on s’y attarde, qui nous prouvent que le jonglage peut être accommodé à toutes les sauces de l’inventivité.
Des dynamiques anthropologiques, historiques et sociétales
Le sport en général, et l’olympisme en particulier, sont deux thèmes qui vont résonner sur la place de la fraternité de La Courneuve en Cœur de Festival : les frères Jordaan et Sander De Cuyper ne se privent pas de détourner les codes de la compétition et les valeurs du sport dans deux propositions déjantées, promptes à repousser les limites de leur jonglage. Le Samovar et la Maison des Jonglages poursuivent également leur collaboration autour de formes courtes mêlant clown et manipulation d’objet, et donnent Carte Blanche à Ludor Citrik. À ne pas manquer : Scènes étranges dans la mine d’or, une création d’Elsa Guérin autour de la figure de la jongleuse dans l’histoire de l’Art. Peu représentées sur les plateaux, les jongleuses manquent encore de visibilité. Ariane Aechsner présente un extrait de Dis.cover lors du Plateau petits moyens formats du 10 avril, et c’est précisément autour du fait de montrer et de cacher qu’elle explore son rapport au corps féminin qui jongle.
Nathalie Yokel
Tél. : 01 49 92 61 61. http://maisondesjonglages.fr/fr
et dans 15 lieux partenaires en Ile-de-France
Julia Vidit achève son cycle de spectacles [...]
Cofondateur de la Compagnie Le Balagan’ [...]