Christoph Marthaler présente « Die Sorglosschlafenden, die Frischaufgeblühten »
Chez Christoph Marthaler, les objets [...]
L’auteur et metteur en scène Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre national de La Colline, y présente une nouvelle épopée. Dans Racine carrée du verbe être, il raconte avec treize autres comédiens une semaine de la vie d’un certain Talyani Waqar Malik. Aux frontières du réel.
« Si le réel est ce qui se manifeste à moi alors il n’est qu’une interprétation que je fais des informations qui passent par mes organes sensoriels et que je reconstruis sous une forme virtuelle dans mon cerveau ». Avec cette réplique qu’il place dans l’un des nombreux protagonistes de la pièce qu’il crée en cette rentrée au Théâtre national de La Colline, Wajdi Mouawad en résume la teneur, complexe. Pour porter sur scène cette réflexion sur la nature du réel, sur sa part de subjectivité, l’auteur et metteur en scène puise comme il le fait souvent dans sa propre histoire. Il part notamment d’une question : que serait-il devenu si, au lieu de billets pour la France, son père avait pris des billets pour l’Italie lorsqu’il a décidé de fuir le Liban en guerre en 1978 ? Le personnage de Talyani Waqar Malik, au cœur de Racine carrée du verbe être, est une réponse possible. Elle est pleine des fantômes de Wajdi Mouawad. Pleine de figures intimes qu’il n’avait jusque-là pas convoquées.
Méditation sur l’existence
Épopée méditative, Racine carrée du verbe être nous mène dans ce que Wajdi Mouawad nomme son « antichambre de l’écriture ». Débutée au moment du deuxième confinement, l’écriture de cette pièce témoigne de l’existence chez l’auteur d’un espace imaginaire qui demeure d’habitude dans l’ombre. Une espèce de « salle d’attente » où se tiennent toutes sortes de personnages en attendant d’être convoqués par l’artiste. Pour les incarner, ce dernier fait comme dans chacune de ses créations appel à des comédiens d’horizons divers. Ils sont nombreux à l’accompagner au plateau : quatre membres de la Jeune Troupe de La Colline, Madalina Constantin, Jade Fortineau, Jérémie Galiana, Julie Julien, Jérôme Kircher, Norah Krief, Maxime Le Gac Olanié, Richard Thériault et Raphaël Weinstock. C’est donc rien moins qu’une Racine carrée à la puissance treize que construit là Wajdi Mouawad, entre fiction et réalité.
Anaïs Heluin
Du 30 septembre au 18 décembre 2022, Partie 1 le mercredi à 19h30, Partie 2 le jeudi à 19h30, Intégrale vendredi à 17h, samedi à 16h, dimanche à 11h. Relâche lundi, mardi et le 2 octobre. Du 21 au 30 décembre 2022, intégrale à 17h. Relâche du 24 au 26 décembre. Tel : 01 44 62 52 52. www.colline.fr
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Sous la direction de Simon Pitaqaj, Denis [...]