La Terrasse

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Classique / Opéra - Gros Plan

Pretty Yende, le nouveau sourire de la musique

Pretty Yende, le nouveau sourire de la musique - Critique sortie Classique / Opéra Paris Théâtre des Champs-Élysées
Pretty Yende a été révélée sur la scène du Metropolitan Opera de New York en 2013, lors d’un remplacement au pied levé dans Le Comte Ory de Rossini.

SOPRANO ET ENSEMBLE / THEATRE DES CHAMPS-ELYSEES

Publié le 25 novembre 2018 - N° 271

La jeune diva sud-africaine est l’invitée de la prestigieuse série Les Grandes Voix dans un programme dominé par Haendel et Mozart.

Rien dans les seize premières années de la vie de Pretty Yende ne la destinait à cette carrière royale, ni même au chant lyrique. Parce que c’est au travers d’un poste de télévision que frappèrent les trois coups du destin, sous les traits de Lakmé, d’aucuns veulent voir en elle l’incarnation d’une Cendrillon moderne. Bildungsroman, ou conte de fée ? Mais Pretty Yende est bien plus que cela. Dans ce métier, pas de poudre aux yeux possible, et c’est bien parce que ses moyens étaient déjà éclatants à seize ans que, d’une chorale de gospel, elle fut propulsée, à la faveur d’un concours, au South African College of Music. Si peu de temps après l’apartheid, un monde se cherchait, et une adolescente  tentait d’y trouver sa place. Au commencement fut la curiosité. Vinrent la persévérance, les vocalises, l’apprentissage de langues étrangères, puis la première transplantation hors de son Afrique du Sud natale. Un premier prix au concours Operalia-Placido Domingo, en 2012, jalonne ce long parcours initiatique.

New York, New York

Peu de temps après, c’est l’appel qui change sa vie. Pretty Yende n’aura que quelques semaines pour préparer ses grands débuts, rien moins qu’au Metropolitan Opera à New York. Elle y sera la Comtesse Adèle du Comte Ory aux côtés de Juan Diego Florez. Emportée comme malgré elle dans ce premier rôle rossinien, Pretty Yende ancre, dès ses débuts, une facette de son art dans le terreau du bel canto. Viendra encore une délicieuse Rosina à Oslo, avant qu’elle ne récidive le miracle Adèle à la Scala de Milan. Aujourd’hui, la scène internationale se dispute sa voix, son charme, son sourire. Les parisiens la connaissent désormais pour une Lucia à la vocalisation hallucinée, pour sa Teresa friponne dans Benvenuto Cellini. Mais ce 15 décembre, ce seront les parures des héroïnes de Haendel qu’elle revêtira pour son récital au Théâtre des Champs-Élysées. Haendel sans empois, sans emphase, et qui vit et sourit de la plus complice des manières !

Julien Hanck

A propos de l'événement

Pretty Yende, le nouveau sourire de la musique
du vendredi 14 décembre 2018 au vendredi 14 décembre 2018
Théâtre des Champs-Élysées
15 avenue Montaigne, 75008 Paris

à 20h. Tél. : 01 49 52 50 50. Places : 5 à 95 €.

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