Et bien valsez maintenant !
Une célébration de la valse à travers la [...]
Le Petit Prince du violon, nouvelle étoile du label Deutsche Grammophon, est déjà de retour.
Chouchou des orchestres du monde entier et des chefs les plus fameux (au premier rang desquels Valery Gergiev, avec qui il vient d’enregistrer le Concerto de Beethoven chez Deutsche Grammophon), ce jeune et fascinant violoniste suédois de 18 ans construit aussi parallèlement sa carrière de récitaliste. A Paris, chacune de ses apparitions est désormais guettée fébrilement par les plus attentifs et exigeants des mélomanes. En mars dernier à Gaveau, il partageait son concert en formule « sonate » avec son complice Alexander Romanovsky, dans Mozart, Schubert et Beethoven. Trois mois plus tard à la Fondation Vuitton, il restait plus d’une une heure seul en scène enchaînant Bach, Kreisler et Paganini. A chaque fois, il étonna. Mieux, il impressionna. Non pas par l’esbroufe d’une virtuosité trop souvent déconnectée de la chair musicale de la partition ou par l’affirmation tapageuse d’un ego surdimensionné, mais au contraire par la plénitude, la force et la grâce tranquilles, la puissance contenue de la sonorité de son instrument.
Violon et piano
Porté par une intelligence et maturité musicale sidérantes pour son âge, c’est ce grand et noble art du violon qui devrait s’exprimer une fois encore lors de ce récital parisien prestigieux, sous les ors du Théâtre des Champs-Elysées. Accompagné par son fidèle complice Alexander Romanovsky, il visitera des pages majeures de Mozart (Sonate pour violon et piano n° 32 en si bémol majeur K.454), Brahms (Sonate pour violon et piano n° 2 en la majeur opus 100), Schumann (Sonate pour violon et piano n° 1 en la mineur op. 105), Saint-Saëns (Introduction et Rondo capriccioso opus 28) et Tchaïkovski (Valse Scherzo opus 34). Un géant à fleur de peau caché sous la silhouette gracile d’un adolescent discret. Fascination.
Jean Lukas
à 20h. Tél. : 01 49 52 50 50. Places : 5 à 65 €.
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