Même
La répétition, passage obligé pour tous les [...]
Avec une pièce explosive sur un ring de boxe, Nora Chipaumire évoque son père en tenue de foot américain. Renversant !
Rock-star de la danse new-yorkaise, Nora Chipaumire, née au Zimbabwe, a longuement exploré le statut de la femme africaine dans ses œuvres. Dans Portrait of myself as my father, elle se tourne vers la masculinité et dénonce les stéréotypes attachés à l’homme, notamment africain, sans prendre de gants… si ce n’est de boxe ! Sur la scène transformée en ring, la voilà qui campe le mâle dominant et ses schémas de réussite actuels, à commencer par le sportif conquérant. À ses côtés, pour lui donner la réplique, Pape Ibrahima N’Diaye, plus connu sous le nom de Kaolack, danseur issu de la compagnie Jant-bi de Germaine Acogny. Avec ce dernier, elle forme un étrange duo, endossant littéralement la dépouille de son père, Webster Barnabas Chipaumire, qu’elle a à peine connu. Au-delà de cette histoire personnelle, le propos de Nora Chipaumire s’attaque à l’origine des archétypes, plongeant aux racines de la colonisation, de la décolonisation, sur le rythme féroce d’un Sacre du printemps inversé.
Agnès Izrine
à 20h30. Tél. : 01.42.74.22.77. Dans le cadre du Tandem Paris New York 2016.
La répétition, passage obligé pour tous les [...]