Parfums de Musiques

Sur deux week-ends printaniers, ce festival d’après-midi campe à la Roseraie du Val de Marne. Un cadre à la limite de l’irréel en pleine saison de floraison, époque où ce jardin à la française explose de roses. C’est donc dans un théâtre de verdure, indécemment fleuri, que se tiennent six concerts, avec cette année une programmation latine, de la Méditerranée à l’Argentine. Si certains groupes nous font plonger dans un patrimoine local identifié et enraciné, d’autres réinventent un folklore où les influences régionales fusionnent.

Répertoire vocal de divers horizons

Universalistes, La Compagnie Rassegna (le 31 mai) et le Grand Orchestre de la Méditerranée (le 1er juin) hybrident les cultures profanes et sacrées du pourtour méditerranéen en un folklore réinventé, à la fois respectueux des répertoires traditionnels slaves, maghrébins, rom, orientaux, grecs ou ottomans, et confrontant cet héritage à leur propre créativité. Le groupe Barbara Furtuna (samedi 7 juin à 17h) modernise le chant corse, ajoutant une pointe d’instrumental aux polyphonies. Un plateau d’artistes tunisiens et marocains interprète des chants malouf, art musical arabo-andalou de la nouba (dimanche 1^er juin à 15h). Apothéose finale, le mythique Cuarteto Cedron chante un tango argentin engagé (dimanche 8 juin à 17h) à la suite du concert de la jeune Espagnole Silvia Perez Cruz, repérée l’an passé avec un premier album très personnel et une voix magnétique, atemporelle, remarquablement mêlée à celles du violoncelle et du luth.

V. Fara