Jazz sous les Pommiers

C’est devenu une tradition : Jazz sous les Pommiers inaugure la grande valse des événements estivaux. Pour sa 33^e édition, le festival normand fait le plein de super. Au programme, une belle cuvée de valeurs sûres internationales (de Dianne Reeves à Monty Alexander), mais aussi et surtout une incroyable flopée de talents made in France comme le veut l’expression du moment. A commencer par l’artiste résident du festival, le saxophoniste Thomas de Pourquery qui présente nombre de ses projets électriques et inattendus : la Méga-soufflerie (le 25 mai) soit son très remuant Endless Summer accompagné d’une légion de cuivres, son Supersonic dédié à l’œuvre du démiurge Sun Ra augmenté du saxophoniste David Murray (28 mai), et enfin ses Beautiful Freaks qu’on peut considérer comme sa garde rapprochée (Camelia Jordana, Elise Caron, Jeanne Added, Babx…), sa dream team personnelle, son équipe de choc  (30 mai).

French Touch

Il ne sera pas le seul Frenchy à enflammer les scènes de Coutances. L’accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste Emile Parisien sont également de la partie (30 mai). Les deux (jeunes) derniers lauréats du Prix Django Reinhardt décerné par l’Académie du Jazz viennent de sortir un disque envoûtant (« Belle Epoque ») et ressuscitent à leur manière la magie du tandem Richard Galliano-Michel Portal. A ne pas rater non plus : le trio fraternel du violoniste Theo Ceccaldi. Récemment engagé dans l’ONJ d’Olivier Benoît, il navigue dans des eaux troubles et troublantes, voisines de la galaxie John Zorn.

M. Durand