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Dans Parallax, programmé à l’Odéon – Théâtre de l’Europe dans le cadre du Festival d’Automne, le Hongrois Kornél Mundruczó poursuit sa recherche d’un théâtre qui met l’identité en question. On y rencontre trois membres d’une même famille marquée par l’horreur de la Shoah, et trois manières de vivre avec ce passé.
Le théâtre que déploie le Hongrois Kornél Mundruczó depuis 2009 à la tête de sa compagnie indépendante Proton Theatre n’est pas sans rapports avec le cinéma qu’il pratique aussi. Certaines de ses pièces peuvent devenir films, et inversement. Et toujours, l’image occupe au plateau une place centrale, au point de pénétrer la mise en scène qui se fait expressionniste et frappe par son double sens du détail et du plan d’ensemble. L’artiste met cette esthétique très maîtrisée au service d’un objet qui est rarement sous contrôle, a fortiori lorsqu’il se retrouve lié à un contexte historique et politique violent : la famille. Celle de Parallax, écrite comme toutes les pièces de Kornél Mundruczó par Kata Wéber, est représentée par trois de ses membres : une grand-mère survivante de la Shoah, sa fille et son petit-fils. Trois personnes, de trois générations qui ont chacune leur rapport au trauma passé et leur façon d’appréhender le présent.
Des parallèles qui se rejoignent
En unissant non seulement les moyens de ses deux arts fétiches, mais aussi ceux de la danse et de la musique, le metteur en scène donne à voir les relations entre les trois protagonistes à travers plusieurs problèmes et confrontations. Alors que l’aïeule refuse de l’actuel gouvernement hongrois une médaille de rescapée des camps, sa descendante fait tout pour prouver son identité juive. Quant au plus jeune, il fait face en tant qu’homosexuel à des violences et des questions qui l’éloignent des douleurs d’un passé pourtant pas si lointain. En abordant la même Histoire selon trois perspectives différentes bien que très proches, Parallax se place à un endroit de grandes tensions pour œuvrer à leur dépassement. Porté par sept acteurs dont les improvisations ont contribué à l’écriture, ce spectacle se veut célébration du collectif, envers et contre tout.
Anaïs Heluin
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h. Relâche le lundi. Tel : 01 44 85 40 40. Durée estimée : 2h.
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