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Une « enquête performative à long terme sur la plus ancienne forme d’art de l’humanité », tel est le projet initié avec Histoire(s) du Théâtre par Milo Rau, quand il prend la direction du NTGent, théâtre belge de Gand. La plasticienne et metteuse en scène Miet Warlop répond avec One song à l’invitation qui lui a été adressée.
La 72ème édition du Festival accueillait la première pièce à voir le jour dans le cadre de cette « enquête », forme de feuilleton théâtral invitant quelques grands noms de la création contemporaine à se confronter à la question « Quelle est votre histoire en tant que créateur de théâtre ? ». Avec Reprise, le dramaturge et metteur en scène suisse Milo Rau, porteur du projet, donnait forme à une première création. La seconde réponse, spectaculaire, fut apportée par le danseur et chorégraphe Faustin Linyekula. La troisième fut découverte lors de la précédente édition, créée par la performeuse castillane Angélica Liddell avec l’incandescent Liebestod – El Olor a sangre no se me quita de los ojos. La plasticienne et metteuse en scène Miet Warlop propose cette année One song, une pièce-performance mobilisant douze interprètes. « J’ai pris très à cœur la question posée par Milo Rau qui nous conduit à interroger, dans le contexte de notre pratique artistique globale, ce qui a déjà été accompli comme notre pratique actuelle » souligne Miet Warlop.
Une explosion d’énergie
« Je voulais répondre à cette question par l’unité. Non pas de manière individualiste. Avec douze artistes sur scène, nous créons One song, une unique chanson. Une chanson par des voix diverses qui s’expriment et s’engagent, physiquement, singulièrement ; une chanson en forme de concert sur le fond métaphorique de la compétition pour nous inviter à former une communauté, à être à la fois dans l’unité et la diversité, à nous élever mutuellement dans une forme de célébration pour transmettre, avec beaucoup d’intensité, de la joie et de l’émotion par le chant. Comme une explosion d’énergie ». En ce sens, l’artiste dont la dimension plasticienne traverse l’œuvre, et dont le travail, dit-elle, « touche à l’exorcisme » entendu comme « expression de nos démons et de nos peurs », confère à One Song une ambition cathartique. La pièce dans la densité de sa proposition entremêle deux sujets et deux temporalités, l’une touchant à l’avenir et à la création, et l’autre au passé avec un point d’ancrage, un Requiem écrit en 2005 suite à la mort de son frère.
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 22h. Relâche le 10. Tél : 04 90 14 14 14. Durée : 1h.
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