La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Danse

On n’oublie pas

On n’oublie pas - Critique sortie Danse

Publié le 10 janvier 2008

Hamid Ben Mahi donne la parole aux danseurs hip-hop pour affirmer leur individualité et casser les clichés de « bêtes » dressées à la performance.

« Mes parents se sont toujours tus, et nous ont appris à ne pas l’ouvrir. L’accès aux mots n’était pas donné, mais il était nécessaire » clamait Hamid Ben Mahi dans Chronic(s), en 2002. Depuis, celui qui a sans cesse forcé les portes pour s’échapper des clichés banlieusards et s’imposer dans la danse, se bat aussi avec les mots. « Dans les années 1980, on dansait dans la colère et puis on a été domestiqué, constate-t-il aujourd’hui. On est en train de devenir des bêtes de foire. » Avec On n’oublie pas, son dernier opus, il donne donc la parole à ses interprètes, compagnons de création présents dans Sekel en 2004. Histoire de bousculer encore les discours préenregistrés et de montrer que les danseurs hip-hop sont autant d’individualités différentes… Questionnement sur l’identité et la transmission, cette pièce pousse le corps dans ses retranchements, libérant l’énergie à l’assaut des censures, jusqu’à épuisement des feintes pour atteindre la vérité des êtres. Là où, l’identité ose enfin se dévoiler. Se révéler.
 
Gwénola David


On n’oublie pas, de et par Hamid Ben Mahi, le 18 janvier 2008, à 20h30, au Théâtre Louis Aragon, 24 Boulevard de l’Hôtel de Ville, 93290 Tremblay-en-France. Rens. 01 49 63 70 50.

A propos de l'événement


x

Suivez-nous pour ne rien manquer sur la Danse

Inscrivez-vous à la newsletter

x
La newsletter de la  Terrasse

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez notre sélection d'articles sur la Danse