Les swinguers de « Swing Heil », rebelles politiques amoureux du jazz sous le troisième Reich
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Forte de son succès lors de la précédente édition du festival, la création collégiale de la Compagnie Le Bain Collectif, sous-titrée « Une histoire des usines Lip », revient à l’affiche. Très documentée, avec un parti pris réaliste, la pièce retrace ce combat emblématique de l’histoire de la lutte ouvrière, misant aussi sur la participation du public.
Besançon, été 1973. Le rachat de l’usine Lip, fleuron de l’horlogerie française, mondialement renommé, est annoncé. À la clé, un plan de licenciement qui touche 480 personnes. Ils sont « les 480 à dégager » à l’initiative de l’une des grèves mythiques de l’histoire ouvrière. Sur le fronton de l’usine Lip, on peut alors lire : On fabrique, on vend, on se paie. Le slogan servira de titre à l’ouvrage de Charles Piaget qui retrace l’histoire de ce mouvement social exceptionnel porté par une ambition autogestionnaire. Si l’œuvre sert de creuset à la création signée par la compagnie du Bain Collectif, elle n’en est pas la seule source d’inspiration. Les archives de la lutte des ouvriers des usines Lip, de nombreux autres documents et essais nourrissent la pièce portée au plateau par six comédiennes et comédiens en quête d’interaction avec le public.
Rendre compte de la force du collectif
La fabrication de la pièce co-écrite dans un aller/retour texte plateau réinvente les figures de la lutte, en fait émerger de nouvelles, en suivant un fil rouge : par-delà les ambiguïtés et les zones d’ombres, donner à partager l’enthousiasme de celles et de ceux qui se sont engagés. « Le spectacle s’ouvre sur la fin de la lutte. C’est important pour nous de faire entendre que la fin de la lutte est moche », explique la metteuse en scène, Anouk Darne-Tanguille. « Mais, ajoute-t-elle, toute cette histoire est d’une richesse sans précédent. La force déployée par la mobilisation, c’est ce que nous retenons. Le spectacle se structure autour de trois temps forts, ceux des assemblées générales. Le public est invité à rejoindre les rangs de la lutte ; il vote, chante, applaudit. Il ne s’agit pas de faire du théâtre participatif mais de rendre compte de la force du collectif ».
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 14h05. Tél : 04 90 82 20 47. Durée : 1h30.
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