20 Novembre
A travers l’écriture de Lars Noren et la mise [...]
Kheireddine Lardjam met en scène le texte de Stefano Massini sur le conflit israélo-palestinien, et confie à Marie-Cécile Ouakil l’interprétation de trois destins parallèles se rejoignant dans une collusion tragique.
Miroir du monde et gardien de l’humanisme, tel est le théâtre de Stefano Massini, dont l’écriture est toujours en prise avec le réel. Dans O-dieux, il donne voix à trois femmes fondamentalement différentes et pourtant tragiquement liées : Eden Golan, professeure d’histoire juive appartenant à la gauche intellectuelle et pacifiste, Shirin Akhras, jeune étudiante palestinienne de Gaza, prête à tout pour s’enrôler comme kamikaze, et Mina Wilkinson, militaire américaine en mission en Israël. Fidèle aux indications dramaturgiques de l’auteur, le metteur en scène Kheireddine Lardjam a choisi de confier ces trois rôles à une seule comédienne, Marie-Cécile Ouakil.
Crier l’humain
« Scènes et situations s’enchaînent de manière fulgurante, faisant surgir un quotidien qui submerge les protagonistes, ballottées entre enthousiasme et désespoir, tolérance et haine. » et le spectateur est plongé dans le fracas du Proche-Orient qu’il découvre selon les différents points de vue qui s’y affrontent. « Le théâtre doit ébranler des certitudes, pas asséner des vérités toutes faites », remarque Kheireddine Lardjam, qui avoue avoir choisi ce texte « parce qu’il a la prétention de dire « je ne sais pas » tout en criant l’humain ». Contre les amateurs de solutions faciles et les dogmatiques de tout poil, le théâtre fait ici œuvre de réflexion et de partage.
Catherine Robert
à 13h40 (relâche les 11, 18 et 25 juillet). Tél. : 04 90 89 82 63. La compagnie El Ajouad présente aussi Saleté, de Robert Schneider, le 12 juillet à La Manufacture.
A travers l’écriture de Lars Noren et la mise [...]