Christophe Rousset dirige Orlando de Haendel, nouvelle production
Christophe Rousset dirige Orlando de Haendel, [...]
L’Opéra national de Paris ouvre, avec le prologue L’Or du Rhin, une nouvelle Tétralogie wagnérienne, mise en scène par Calixto Bieito et dirigée par Pablo Heras-Casado.
Défi pour les maisons d’opéra pour les moyens qu’il exige, le cycle de Wagner autour de la légende des Nibelungen fascine les metteurs en scène, par sa richesse narrative et symbolique dans la réinterprétation d’une mythologie nordique. Pour le centenaire à Bayreuth, Patrice Chéreau avait traduit l’épopée wagnérienne à l’heure de la révolution industrielle, en une représentation critique du capitalisme qui faisait écho aux idéaux exprimés par le compositeur en 1848. Dix ans après Günther Krämer, qui faisait entrer l’œuvre au répertoire de Bastille, Calixto Bieito devait proposer sa vision d’un monument lyrique propice aux échos politiques. La crise sanitaire en a différé la présentation au public parisien – qui a pu apprécier la corrosivité du metteur en scène espagnol dans quatre productions, dont The Exterminating Angel de Thomas Adès l’an dernier.
Premier Wotan de Ludovic Tézier
Pour le prologue aux trois « journées » de cette épopée, L’Or du Rhin, qui retrace la lutte entre les dieux et les Nibelungen pour s’accaparer le précieux métal qu’Alberich a dérobé aux ondines qui le gardaient, Ludovic Tézier incarne son premier Wotan. La puissance descriptive de l’écriture orchestrale est confiée à Pablo Heras-Casado. Applaudi sur les plus grandes scènes, à l’exemple du Teatro Real à Madrid avec Les Maîtres chanteurs de Nuremberg au printemps dernier, le chef espagnol n’avait dirigé à l’Opéra de Paris que la création de la partition de Marc-Olivier Dupin pour le ballet Les Enfants du paradis chorégraphié par José Martinez, en 2008.
Gilles Charlassier
à 19h30, le dimanche 2 février à 14h30. Durée : 2h30 sans entracte. Tél. : 08 92 89 90 90.
Christophe Rousset dirige Orlando de Haendel, [...]