La Symphonie fantastique de Berlioz par l’orchestre Ostinato
Dans la nef du Musée d’Orsay, la musique [...]
Hommage au compositeur et chef d’orchestre, qui aurait fêté ses cent ans cette année.
Pierre Boulez a longtemps personnifié la « musique contemporaine », tant pour ses contempteurs que pour ses admirateurs. Neuf ans après sa disparition, l’aura du maître reste grande ; en témoignent les salles nommées en son hommage, comme à Berlin ou à la Philharmonie de Paris. Mais derrière le polémiste nécessaire, qui a secoué la vie de la musique et des idées, et le chef d’exception, qui s’est fait le passeur de la modernité musicale, il s’agit désormais d’appréhender, dans toute sa diversité, sa propre musique, qui n’est pas réductible à quelques notions : sérialisme, mathématique, rationalité.
Les sources, les œuvres, l’avenir
L’Ensemble intercontemporain, fondé par Pierre Boulez en 1976, est le premier à s’impliquer dans cet hommage (le 6 janvier). La plupart des concerts qui suivent à la Philharmonie tracent un chemin depuis les sources, vers l’œuvre et l’avenir : l’acte I de La Walkyrie de Wagner et une création de Philippe Manoury pour entourer les Notations par l’Orchestre national de France (17 janvier). Le même orchestre redonnera vie au Soleil des eaux (1948-1965), sur un texte de René Char (Maison de la Radio, 23 janvier). Plus iconoclaste est le programme de Simon Rattle avec le London Symphony Orchestra (13 janvier) : la 4e Symphonie de Brahms n’est-elle pas ce modèle classique que fait éclater Boulez (Éclat, 1965) ? Les Interludes et Aria tirés par George Benjamin (interprétés ici avec la soprano Barbara Hannigan) semblent en tout cas trouver un chemin entre tradition et invention.
Jean-Guillaume Lebrun
Les 6, 13 et 17 janvier à 20h. Tél. : 01 44 84 44 84.
Maison de la Radio et de la Musique, 116 avenue du Président Kennedy. Jeudi 23 janvier à 20h. Tél. : 01 56 40 15 16.
Dans la nef du Musée d’Orsay, la musique [...]