« Désobéissance », le premier disque consacré à Aurèle Stroë donne lieu à un concert avec Noëmi Schindler comme interprète et Léo Margue qui dirige l’ensemble 2e2m
Noëmi Schindler interprète Capricci et ragas, [...]
Le Théâtre du Châtelet célèbre les fêtes familiales de fin d’année sous le signe de la tolérance et de la diversité avec une nouvelle production de la comédie musicale La Cage aux folles signée par Olivier Py, où les paillettes se font message politique.
Quand en 1973, Jean Poiret reprend l’idée des turpitudes d’un couple d’hommes d’âge mûr décrites dans L’Escalier de Charles Dyer pour en faire la comédie La Cage aux folles, la libération sexuelle de 1968 n’a pas encore profité à la place de la communauté homosexuelle dans la société. Au-delà de la caricature critiquée en son temps, la pièce à succès, reprise dans un film où l’on a retrouvé la composition inoubliable de Michel Serrault en travesti vieillissant, auquel son César dans Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yann fait un clin d’œil, a donné à des gays la consistance de personnages de vaudeville sympathiques, voire touchants. C’est ce mélange d’humour et d’émotion que Harvey Fierstein a adapté pour Broadway en 1983, avec une partition de Jerry Herman, dans une comédie musicale qui n’a cessé de triompher sur les scènes depuis quarante ans, traduite dans plusieurs langues aux quatre coins du monde.
Retour aux sources du cabaret
Un quart de siècle après une production pour le Théâtre Mogador, Olivier Py propose une nouvelle version française de ce musical dont le numéro d’Albin, I am what I am, a été repris par l’une des divas du disco, Gloria Gaynor. À l’heure où les conquêtes sociétales des couples de même sexe sont remises en questions par divers populismes, le spectacle du directeur du Théâtre du Châtelet replace le musical dans l’univers même de son intrigue, le cabaret, un genre qu’il a lui-même pratiqué avec son double Miss Knife, et qui est le lieu même du jeu sur les identités. Avec Laurent Lafitte, qui fut pensionnaire de la Comédie-Française pendant douze ans, dans le rôle de l’artiste transformiste Zaza Napoli, et Damien Bigourdan, un fidèle du metteur en scène français, dans celui de Georges, les « folles » prolongent le geste militant d’un Copi où le droit à la différence est aussi un droit à l’indifférence. Dirigé par Christophe Grapperon et Stéphane Petitjean, l’orchestre Les Folies parisiennes fera rayonner cette festive leçon de tolérance au milieu de Cagelles, Tropéziennes et Swings chorégraphiés par Ivo Bauchiero.
Gilles Charlassier
Du 5 décembre au 10 janvier à 20 heures, les 6, 7 10 , 13, 14, 20, 21, 25, 27, 28 et 31 décembre, 3, 4 et 10 janvier à 15 heures. Tél. : 01 40 28 28 40. Durée : 2h 30 avec 1 entracte.
Noëmi Schindler interprète Capricci et ragas, [...]