Nicolas Briançon met en scène « Le journal d’une femme de chambre » : une vraie réussite
Appuyée sur une remarquable adaptation et une [...]
Un seule en scène de Naïsiwon El Aniou, en hommage à l’une des voix les plus déchirantes du jazz.
Billie Holiday, l’une des plus grandes voix que le jazz nous ait donnée, est l’objet de ce seul en scène de Naïsiwon El Aniou, qui l’a écrit et qui l’interprète depuis sa création (près de 300 représentations depuis 2011). Pas question, pour autant, de chanter à la place de Billie : le spectacle se présente sous une forme jouée et dansée, émaillé d’enregistrements originaux de la voix de Holiday. Basée sur diverses biographies de la chanteuse, mais piochant aussi dans Lady Sings the Blues, la pseudo autobiographie de l’artiste (elle ne l’avait pas écrite et n’en avait suivi la rédaction que d’assez loin), la pièce tisse aussi son texte à partir des paroles dont la chanteuse s’était fait l’interprète. À travers sa voix, c’est toute l’histoire américaine qui se profile, et le destin d’une femme pour qui le chant fut une planche de salut. Le spectacle se veut cependant moins biographique que poétique, occultant le sensationnalisme au profit de l’intime, du sensible, entre épreuves et résurrection. Le titre, Sunny Side, clin d’œil à On the Sunny Side of the Street, l’un des standards dont Billie faisait son miel, est aussi une manière de souligner cette résilience, cette capacité à s’extirper des ténèbres de la ségrégation par la grâce suprême du chant.
Vincent Bessières
les jours pairs à 20h40, relâche les lundis. Tel. 04 90 33 89 89. Durée : 1h15.
Appuyée sur une remarquable adaptation et une [...]