Questionner le rapport à la mort
Si les morts revenaient, qu’auraient-ils à [...]
Le metteur en scène Alain Lecucq crée un spectacle de théâtre de papier à partir de Mon nom est rouge, roman du Prix Nobel de littérature turc Orhan Pamuk. Une plongée dans l’empire ottoman de la fin du XVIème siècle.
Istanbul, hiver 1591. La ville est sous la neige. La dépouille d’un homme au crâne fracassé nous parle depuis le fond d’un puits. « Il connaît son assassin, explique Alain Lecucq, de même que la raison du meurtre dont il a été victime : un complot contre l’Empire ottoman, sa culture, ses traditions et sa peinture… ». A partir de l’homicide de cet artiste miniaturiste, Orhan Pamuk a construit un roman polyphonique traversé par quatre fils narratifs : une histoire policière, une histoire d’amour contrariée, une immersion dans le milieu turc de l’art de la miniature, une étude du conflit entre l’art du Moyen-Orient et l’art occidental. Sur des musiques de Siamak Jahangari (un maître du ney, une flûte traditionnelle orientale), Alain Lecucq crée un spectacle « à l’image des miniatures persanes ». Une « fresque colorée » qui s’appuie sur « l’enchantement du théâtre de papier ».
Manuel Piolat Soleymat
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