Mme Klein de Nicholas Wright par Brigitte Jaques-Wajeman

En 1934, à Londres, Mélanie Kein, que ses travaux sur la psyché des enfants ont rendu célèbre, apprend la mort de son fils Hans, à Budapest. Melitta, sa fille, l’accuse d’avoir poussé son frère au suicide. Paula, une amie, témoin involontaire du conflit entre la mère et la fille, soutient qu’il s’agit d’une mort accidentelle. Madame Klein, davantage habituée à entendre la douleur des autres qu’à exprimer ses propres tourments, tente de surmonter la profonde dépression et l’immense culpabilité qui la rendent un instant vulnérable. Le temps d’une nuit, les trois femmes plongent dans les affres provoquées par la mort du fils et du frère, et le conflit que cristallise ce trépas conduit à une redistribution des affects qui sacrifie les attachements sur l’autel du travail. Quiconque élèvera un enfant fera mal, disait Freud : Mélanie Klein en témoigne et Brigitte Jaques-Wajeman s’en fait la subtile analyste !

Catherine Robert