Manifeste

C’est en effet Wim Vandekeybus qui ouvre Manifeste au 104, dans une collaboration avec Charo Calvo et Manuel Poletti pour la création sonore avec l’Ircam. Il est vrai qu’une expérience avec ce chorégraphe se résume souvent, pour le spectateur, en une forme de spectacle total, et la musique n’est jamais laissée de côté. On pourra d’ailleurs revoir ce mois-ci, à la Villette, son grand succès de 1999 In Spite of Wishing and Wanting, sur la musique de David Byrne. Aujourd’hui, avec son Mockumentary of a contemporary saviour, il nous plonge d’emblée dans un univers très marqué, façon fiction futuriste, reflet d’un monde dont il tire les ficelles et qui pourrait bien ressembler au nôtre. Manifeste, en danse, c’est aussi la première française d’Ula Sickle, qui explore, avec Sound and vision, la forme du concert, entre musique et performance visuelle. Côté formation, l’Académie a invité le chorégraphe Alessandro Sciarroni pour un atelier de recherche mêlant musiciens et danseurs, dont on pourra voir ici la restitution.

N. Yokel