L’Orchestre Métropolitain de Montréal à la Philharmonie sous la direction de Yannick Nézet-Séguin

Depuis un quart de siècle, Yannick Nézet-Séguin, star mondiale de la direction d’orchestre, est resté fidèle à l’orchestre de sa ville natale. Ce programme de tournée, qui voit le retour à Paris de l’Orchestre Métropolitain après huit ans d’absence, est haut en couleur sinon d’une parfaite cohérence. On pourra s’imprégner de la Valse diaboliquement emmenée vers une apothéose ambigüe par Ravel avant celle que fait résonner Tchaïkovski dans sa Symphonie « pathétique ». Entre les deux, une création de Barbara Assiginaak, compositrice née en 1966, qui s’inspire souvent de l’univers des Premières Nations dont elle est issue. Eko-Bmijwang (« Tant que la rivière coulera ») évoque un voyage en canoë « dans les eaux calmes au milieu d’un épais brouillard ». Et le Deuxième Concerto de Saint-Saëns, qui navigue avec fantaisie au fil des contrepoints, servi par l’un de ses meilleurs interprètes actuels, Alexandre Kantorow.

Jean-Guillaume Lebrun