12ème édition du Midsummer Festival
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L’Orangerie de Bagatelle accueille le 37e Festival Chopin à Paris, en seize concerts réunissant autour du compositeur ses meilleurs interprètes (Vardan Mamikonian dans les Études, Gaspard Dehaene dans les Mazurkas, François Dumont dans les Valses ou encore Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel dans la Sonate pour violoncelle et piano) tout en accueillant la jeune génération. Rencontre avec Ariel Paszkiewicz, secrétaire générale de la Société Chopin à Paris, organisatrice du festival.
Après deux années blanches en raison de la pandémie, dans quel état d’esprit attendez-vous cette 37e édition du festival Chopin ?
Ariel Paszkiewicz : Nous avons hâte de retrouver cet esprit de festival qui anime nos concerts, dans ce cadre magnifique, entouré par les roses. Je crois que cela s’incarne tout particulièrement dans la journée « Piano à portes ouvertes » [entrée libre, le dimanche 19 juin, à partir de 14h] qui existe depuis 1990. Sept jeunes pianistes se succèdent, chacun pour une demi-heure de Chopin. Le public peut entrer et sortir de l’Orangerie ; et comme les grandes portes restent ouvertes, on peut écouter la musique assis à l’extérieur. Cette ambiance, ce sont aussi les concerts aux chandelles, quand le parc n’est ouvert que pour les festivaliers.
Aux côtés des œuvres de Chopin, cette édition rend hommage à Beethoven.
A.P. : Nous avons en effet conservé la thématique et la programmation prévues pour les 150 ans de la naissance de Beethoven en 2020. C’est un fil conducteur, une façon d’élargir le registre des concerts. Nous avons laissé les artistes choisir « leur » Beethoven, tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas de doublons : on entendra les grandes sonates, mais aussi celles de jeunesse, les Bagatelles, la Polonaise, des œuvres à quatre mains par Lidija et Sanja Bizjak… D’ailleurs, nous avons demandé à chacun de présenter son programme dans la feuille de salle. C’est toujours intéressant pour le public de suivre le cheminement de l’interprète.
Recherchez-vous un équilibre entre les fidèles du festival et les nouveaux venus ?
A.P. : Oui et c’est chaque année un crève-cœur de ne pouvoir inviter tout le monde. Beaucoup d’habitués ont commencé avec « Piano à portes ouvertes », à leur sortie du conservatoire. C’est le cas de François Dumont, Caroline Sageman ou, plus récemment, Jérémie Moreau. Il y a bien sûr les fidèles de la Société Chopin, comme François-Frédéric Guy, Abdel Rahman El Bacha ou Jean-Philippe Collard. Mais nous accueillons aussi pour la première fois Nour Ayadi, Sélim Mazari ou Martin Garcia Garcia, récent lauréat du Concours Chopin de Varsovie. C’est la meilleure façon de faire vivre la musique de Chopin dans des interprétations toujours renouvelées.
Propos recueillis par Jean-Guillaume Lebrun
Tél. : 01 45 00 22 19. https://www.frederic-chopin.com
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