Gstaad Menuhin Festival & Academy 2022
La 66ème édition du Gstaad Festival & [...]
Pour la dixième édition de La Grange aux Pianos, le fondateur Cyril Huvé revient sur la singularité de son festival à Chassignolles, au cœur du Berry, et sur la place de la musique à la campagne.
« D’abord espace de vie privée aménagé pour jouer sur les pianos d’époques différentes que je possède, ma grange à Chassignolles s’est transformée en lieu de festival en 2012 pour promouvoir la musique de chambre. En associant chanteurs et instrumentistes, je voulais réunir des répertoires qui ne se rencontrent pas spontanément. Au départ, le rendez-vous annuel à la fin du printemps s’articulait autour d’un compositeur, avec un tropisme français assumé : Debussy en 2012, Poulenc en 2013, Ravel en 2014, Fauré en 2015 et Saint-Saëns en 2016. Cela s’est développé avec un festival d’été, mais sans renoncer aux concerts de printemps. Mon intérêt pour les pianos historiques remonte aux commémorations du centenaire Liszt en 1986, avec une intégrale des mélodies à Radio France, que l’on a jouée sur un Erard de 1855, lequel est toujours à la grange. J’ai été un des pionniers à penser que l’interprétation sur piano d’époque éclaire la partition, en termes de couleurs, d’articulation, de transparences des lignes, avec une intelligibilité que ne favorisent pas les instruments modernes. Je possède également un Steinway du début du XXème siècle, ainsi que deux viennois, un Schanz de 1818, choisi pour un disque Beethoven chez Calliope, et un Carl Stein de 1830. Avec cette collection, mais aussi des archives, la grange est ainsi un centre de ressources, et propose des séminaires et des masterclasses en dehors de la période de festival.
Un centre de ressources et un festival ancré dans son territoire
Notre programmation n’est pourtant pas exclusivement articulée autour du piano. Pour la troisième année, il y aura un spectacle d’opéra en plein air. Après Les noces de Figaro en 2020 et Cosi fan tutte en 2021, David Stern et Opera Fuoco reviennent avec La Bohème de Puccini dans une version pour orchestre de chambre. Et si notre festival favorise une plus grande proximité entre public et interprètes, un peu comme un salon à la campagne, sans le côté mondain, il entend également s’adresser à l’ensemble de la population locale, et pas seulement aux citadins en vacances. C’est le sens de la festive journée d’ouverture avec le Dodécabone, un ensemble de douze trombones jouant dans les grands orchestres européens, sous la baguette de David Hurpeau, le nouveau directeur du Conservatoire de Châteauroux. Et en lien avec l’atelier de verrerie local, nous ferons dialoguer la restauration d’art et la musique, avec un piano à quatre mains que je jouerai auprès de Céline Trébon ».
Propos recueillis par Gilles Charlassier
Tél : 02 54 48 36 86.
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