Les Tombées de la Nuit

Les Tombées s’ouvrent sur une séquence urbaine où Rennes se retrouve charpentée d’installations et performances. La proposition artistique bouscule nos perspectives routinières : musique expérimentale d’Eric Chenaux, réécriture classique de l’électro pop rock par le pianiste Maxence Cyrin, improvisation consciente de Bruit Noir, concert symphonique chanté par des sirènes d’alerte, déstructuration orchestrale du No Land d’Olivier Mellano avec Brendan Perry, la voix de Dead Can Dance… Tout ici converge vers une autre vision du monde. Voire un autre monde. Ce sont d’ailleurs les thèmes de l’utopie, d’un nouveau départ, qui relient les spectacles, de l’Ecole Parallèle Imaginaire au bestiaire « Anima (ex) musica » de Mathieu Desailly, qui repeuple nos villes d’insectes musicaux animés fabriqués in situ (du 2 au 10 dans le Cloître de l’Hôtel Dieu).

Art de la ville et art des champs

Au bord de l’eau à Apigné, l’ambiance se fait plus ludique. Outre des propositions parsemées dans l’espace, jouant sur les performances des corps et des lieux, trois grands concerts à ciel ouvert se succèderont : le world mix de Bamballa Wassoulou Groove (le 15), la fusion hip hop sans complexe du talentueux Socalled (le 16), et les régionaux de l’étape, les Hawaiian Pistoleros (le 17), et leurs chansons folk voyageant d’un bout à l’autre des Etats-Unis, entre codes western, mélopées hawaïennes et accents cajuns.

Vanessa Fara