Métis
Goran Bregovic, Oumou Sangaré ou encore [...]
Fidèle à la formule qui a fait son succès, le festival gersois d’envergure internationale cumule les valeurs sûres dans une affiche surabondante.
En près de quatre décennies (il fêtera sa 40e édition l’année prochaine), Jazz in Marciac s’est imposé comme l’un des principaux festivals de jazz en Europe, sinon dans le monde. Comment une petite bastide gersoise s’est-elle imposée sur la carte du jazz international ? En faisant de ses handicaps des atouts : un vrai festival au vert, gourmand et relax sur un territoire de bonne chère, en pleine campagne. Et en restant fidèle à une certaine idée du jazz, populaire et généreuse. Désormais étalée sur près de trois semaines, la programmation joue la carte de la fidélité et s’appuie chaque année sur des valeurs sûres. Elle se scinde entre le chapiteau géant (6000 places), sous lequel se produisent les plus grandes têtes d’affiche du jazz mais aussi de la funk, du blues, du latin jazz ou de la soul, avec des double plateaux particulièrement généreux, et la salle de l’Astrada (500 places) qui, plus intimiste, offre une sélection d’artistes plus pointus où les talents hexagonaux sont plus largement représentés, sans oublier le « off » gratuit qui, tout au long de la journée, sur la place centrale du village, permet de farnienter au son du jazz. Au sein d’une affiche particulièrement abondante, on notera, outre la présence fidèle de Wynton Marsalis, parrain du festival, la venue de Kamasi Washington, nouvelle sensation du ténor, du vétéran Ahmad Jamal, du Volcan Trio avec Gonzalo Rubalcaba, du quartet de Charles Lloyd ainsi qu’une soirée sous le signe de la guitare avec les groupes de John Scofield et John McLaughlin, ou encore l’invitation inattendue de Yaron Herman lancée au chanteur M.
V. Bessières
www.jazzinmarciac.com