Les Plateaux

C’est l’angle de l’international qui guide la programmation de ces Plateaux, accueillant des artistes venus de sept pays différents. Se succèderont des chorégraphes confirmés et également des propositions émergentes, pour un instantané de la création chorégraphique qui n’oublie pas la dimension de découverte de cette manifestation. Ainsi, Louis Barreau montre son Boléro en forme de triple variation autour de l’interdépendance et de la dissociation des corps, tandis que Benjamin Bertrand livre avec Rafales un duo très attendu, après l’exercice du solo qui le fît remarquer. Il faudra compter aussi sur des danseuses interprètes de hip hop hors normes pour secouer les codes : chapeau bas pour Jessica Noita, qui a remporté le Prix du concours du CCN de Créteil / festival Kalypso avec Cabine d’essayage, un solo qui met en scène sa personnalité mais aussi sa fragilité de femme. On attend la même surprise avec Lynda Hayford, qu’elle a côtoyée chez Anne Nguyen, pour qui Shapeshifting est le premier solo.

Des aventures individuelles et collectives

A côté, le We’re pretty fuckin’ far from okay, de Lisbeth Gruwez, est aussi un choc à ne pas manquer, qui tend à plonger le spectateur dans un état émotionnel très particulier, à travers un travail entièrement fondé sur la respiration. Jordi Galli poursuit quant à lui son exploration de l’espace, sous forme de constructions éphémères élaborées en direct, avec son nouveau Pavillon Fuller. Pour l’espace public également, Satchie Noro donne Sillas, pièce tout en suspension à laquelle ont participé les habitants du coin, en écoute de paysages intérieurs et extérieurs venus de voyages – l’équipe est franco-chilienne -, et construite avec une centaine de chaises. Sylvie Pabiot, dans une autre mesure, explore et met en jeu l’idée de Traversée, en tant qu’aventure individuelle et collective.

Nathalie Yokel