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La répétition, passage obligé pour tous les [...]
Un instantané de la danse venue de toute l’Europe : c’est ce que nous offrent les Plateaux du Centre de Développement Chorégraphique du Val-de-Marne, avec, en filigrane, le leitmotiv du soutien à la création.
Que nous dit la danse en cet instant t de la rentrée 2016 ? La quinzaine de propositions portées par la Briqueterie, mais aussi pour certaines par le réseau européen Aerowaves, offre l’image d’un art extrêmement ouvert sur son environnement, sur divers langages, très à l’écoute de multiples influences. Ainsi, Dorothée Munyaneza, chorégraphiée par Maud Le Pladec et Okwui Okpokwasili, puise dans Sorcières pourchassées, assumées, puissantes, queer, ouvrage dirigé par Anna Colin (Hunted). Pere Faura invite des extraits de textes issus de livres et d’études autour du striptease (Striptease), Christos Papadopoulos s’inspire directement des Vagues de Virginia Woolf (Elvedon), tandis qu’Arthur Perole s’inspire de l’univers de Baudelaire au rythme des Préludes de Wagner (Stimmlos). Chez Marlene Monteiro Freitas, se bousculent diverses sources d’inspiration : le groupe d’artistes expressionnistes Le Cavalier bleu, le carnaval capverdien et les Contes d’Hoffmann… Autant d’images qui alimentent son collage surréaliste nommé Jaguar.
Trois jours de spectacles
La danse aime à creuser son propre sillon, à rechercher aux fondements du geste les principes de son existence. Dans Ouvrir le temps (the perception of), Eva Klimackova se nourrit avant tout des techniques issues du Body Mind Centering pour construire les états de corps de sa danse, et s’appuie sur les poèmes de Gherasim Luca, pour une danse minimaliste écrite avec le plasticien Laurent Goldring. Avec Michele Rizzo, on côtoie davantage la danse dans sa dimension sociale, puisque son trio Higher intègre l’énergie et la puissance du mouvement du clubbing des années 80 et 90. D’une manière générale, c’est la dimension débordante et généreuse de la danse qui ressort de cette programmation. Elle se résume très bien dans la proposition du très circassien Joan Català, qui, à travers Pelat, retourne aux techniques traditionnelles de son art en développant le sens du partage. Un vrai régal poétique sur la beauté du geste qui se transmet joyeusement au public.
Nathalie Yokel
Les 29 septembre et 1er octobre 2016. Tél : 01 46 86 17 61. Maison des Arts, place Salvador Allende, 94000 Créteil. Le 30 septembre 2016 (réservé aux programmateurs). Tél. : 01 46 86 17 61. www.alabriqueterie.com
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