Lisa Guez présente « Psychodrame », une plongée joyeuse au sein d’un service hospitalier de prise en charge psychothérapeutique
Fruit d’un processus d’écriture collective [...]
Pauline Sales signe le texte (publié aux Solitaires Intempestifs) et la mise en scène des Deux Déesses, réécriture contemporaine du mythe de Déméter et Perséphone. Entre théâtre et chansons, une épopée en forme de comédie musicale qui entremêle universel et actualité.
« Les Deux Déesses reprend assez précisément le mythe de Déméter et Perséphone en le plongeant dans le monde d’aujourd’hui. Les deux protagonistes conservent leur statut de divinités. On fait la connaissance d’une Déméter âgée, sans doute l’une des dernières déesses sur terre, qui semble atteinte d’une maladie dégénérative. Par la musique — la mémoire auditive étant, dit-on, celle qui perdure le plus longtemps — elle parvient à revivre des bribes de son histoire, une histoire à la fois éternelle et inscrite dans le présent, dans l’actualité. Déméter va nous faire son théâtre. La musique la suit, la guide. Elle apporte parfois une certaine légèreté en reprenant certains codes de la comédie musicale, avec des chansons comme des gros plans sur des sentiments ou des actions. Elle nous donne, aussi, accès au sacré, à des espaces mentaux et scénographiques. L’idée de cette pièce m’est venue en lisant Reclaim, d’Emilie Hache, une anthologie de textes sur l’écoféminisme. Parmi eux, un écrit de Starhawk met en lumière le mythe de Déméter, que je ne connaissais pas, à ma grande surprise. Je me suis d’ailleurs rendue compte qu’il était dans l’ensemble assez méconnu, alors qu’il a eu une importance capitale durant l’antiquité.
Une forme de réalisme magique
Ce qui est frappant, c’est que ce mythe fait écho à beaucoup de nos questionnements d’aujourd’hui. Dans cette famille monoparentale de déesses, on retrouve les rapports d’abus et de violence entre hommes et femmes, la relation à la nature, le lien entre une mère et sa fille, l’apprivoisement de la mort… Comme toujours dans les mythes, la fable est assez simple, assez mystérieuse, sans psychologie. Avec l’équipe du spectacle, nous avons essayé de travailler sur une sorte de réalisme magique, essayé de trouver un univers singulier à la fois proche de nous et en décalage. Nous avons pensé à des films d’animation japonais, à la bande dessinée, à des films de science-fiction. Nous avons voulu donner à voir un monde où humains et dieux, mythologie et présent se croisent en toute simplicité, presque avec évidence, dans un esprit ludique. Les Deux déesses assume, aussi, une dimension de théâtre de tréteaux. Les comédiens jouent plusieurs personnages, un carré de lumière devient prison, les espaces entre vivants et morts, entre humains et dieux, sont poreux. »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Du 20 novembre au 1er décembre 2024. Du mercredi au vendredi à 19h30, le samedi à 17h, le dimanche à 15h, relâche le mardi. Durée : 2h. Tél. : 01 48 13 70 00. www.tgp.theatregerardphilipe.com
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