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En sept dates au cœur de l’été, l’édition 2023 des Nuits de la Citadelle s’inscrit dans sa tradition pluridisciplinaire pour inviter à un dialogue fécond entre Orient et Occident qui dépasse les frontières, aussi bien géographiques que temporelles.
Avec l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, la soirée d’ouverture des 68e Nuits de la Citadelle résume une édition articulée autour des ressources imaginaires de Mare Nostrum. Sous la baguette de Duncan Ward, la formation enjambe les clivages, depuis le Concerto pour violon n°1 de Saint-Saëns, sous l’archet de Camille Thomas, jusqu’à deux visages de la contemporanéité, A little summer de Jolas et une création de l’OJM, Medinea, en passant par trois escales de la modernité avec Ravel, Ibert et Abdel-Rahim. C’est au Cloître Saint-Dominique que se tiennent les trois autres rendez-vous musicaux. Au Baroque illustré, le 29 juillet, par le violoniste Théotime Langlois de Swarte dans des Concertos de Bach, et le 3 août, par Jakub Orlinski et Il Pomo d’Oro, dans le programme de son album d’airs d’opéra italien Facce d’amore, répond, le 7, un pilier du répertoire lyrique transalpin, Rigoletto de Verdi, par la compagnie Diva Opera.
Les métissages de la Méditerranée jusqu’aux confins orientaux
Creuset des Nuits de Sisteron, le Théâtre de la Citadelle propose, le 31 juillet, Lawrence d’Arabie d’Éric Bouvron, un spectacle librement inspiré par la vie du célèbre officier et écrivain britannique, conçu comme « une grande histoire d’aventure », à la mesure d’un destin à la croisée des aspirations nationalistes arabes et des manipulations géopolitiques franco-britanniques. Le 25, le jeune chorégraphe Po-Cheng Tsai et sa compagnie B.Dance invitent avec Alice à une relecture d’un autre canon de la littérature anglaise, à l’aune d’une écriture singulière qui synthétise la gestuelle traditionnelle asiatique, les arts martiaux et les langages de la danse contemporaine. Confiée à la Compagnie Hervé Koubi, la clôture, Les nuits barbares ou les premiers matins du monde, se veut comme un hymne aux métissages de la Méditerranée, « plus ancienne que les nations » : douze danseurs algériens et burkinabés s’y mêlent à Mozart, Fauré, Wagner, mais aussi à la musique traditionnelle algérienne et géorgienne.
Gilles Charlassier
à 21h30. Tél : 04 92 61 06 00.
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